Un célèbre visage de la nuit bruxelloise accusé d’avoir drogué et violé de jeunes clients

Carl De Moncharline, personnalité bien connue à Bruxelles en tant qu’opérateur de boîte de nuit et organisateur d’événements, aurait drogué et agressé plusieurs jeunes. Plusieurs témoins l’ont raconté dans l’émission ‘Enquête’ de la RTBF.

Jusqu’en 2016, De Moncharline était le patron du club techno désormais fermé The Wood à Terkamerenbos. Il dirige également, entre autres, l’Imperial Premium Bar dans le quartier du Sablon.

Le bal a commencé avec une série de publications sur la page Instagram @balancetonbar, qui recueille des témoignages sur les abus sexuels dans la vie nocturne bruxelloise. Plusieurs histoires de jeunes femmes sont apparues sur l’inconduite sexuelle au sein du conseil d’administration de The Wood, bien qu’elles n’aient initialement pas mentionné de nom « parce que tout le monde sait de qui il s’agit ».

‘Investigation’, l’émission de journalisme d’investigation de la RTBF, s’est entretenue avec plusieurs personnes qui ont raconté avoir été intoxiquées par les boissons que De Moncharline leur avait données, après quoi l’homme les a pelotées, a commencé à s’embrasser et à se livrer à des actes sexuels. A chaque fois sans leur accord. Parmi les témoins figurent des femmes et un jeune homme qui dit s’être évanoui après avoir reçu un verre de De Moncharline, après quoi il a été emmené chez lui par le propriétaire de la discothèque et maltraité.


L’un des témoins est une femme de 59 ans qui raconte comment elle est allée chercher deux des amis de sa fille à la boîte de nuit après qu’une des filles ait appelé sa fille en panique pour demander de l’aide. La femme a ramassé les filles, âgées de 16 et 17 ans, et on lui a dit qu’elles étaient tombées malades après avoir reçu un verre de De Moncharline et que l’homme avait peloté l’une d’elles. Elle a emmené les adolescents à l’hôpital, où des tests sanguins ont montré qu’ils avaient de la MDMA dans le sang.

De Moncharline n’a pas voulu commenter lui-même l’émission, mais a fait savoir par l’intermédiaire de son avocat Jean-Pierre Buyle qu’il est « particulièrement choqué et conteste les faits ». Les déclarations des témoins ne correspondent pas du tout au profil de son client, précise Buyle, qui rappelle que De Moncharline est actif dans la vie nocturne bruxelloise depuis 30 ans. De plus, l’avocat est scandalisé par le fait que les témoins sont autorisés à raconter leur histoire de manière anonyme dans l’émission.

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