Un automobiliste confronté à une hausse explosive du prix du diesel

UnitedConsumers collecte des données auprès de cinq principaux fournisseurs de pétrole. Le prix de détail suggéré, dont s’écartent de nombreuses stations-service en dehors des routes principales, augmentera encore de 3,8 centimes d’euro mercredi à partir de 2,452 € le litre d’Euro95.

Le diesel, en revanche, augmente de 2 067 € le litre de 11,4 centimes supplémentaires. Une augmentation explosive rarement vue auparavant, UnitedConsumers compare avec ces dernières années.

Forte augmentation

Outre l’incertitude entourant la guerre en Ukraine, la raison en est l’augmentation continue de la matière première brute, le pétrole Brent, à la base de tous les types d’essence et de diesel. Mardi, cette hausse de prix s’est accélérée de 8 % supplémentaires à 133 dollars le baril (159 litres), après que le président Biden a annoncé l’interdiction des importations de tous les combustibles fossiles en provenance de Russie, en particulier le pétrole et le gaz.

Les prix du pétrole américain ont également grimpé de 9 % à 128,70 $ le baril en réponse à cette annonce. Sur le marché américain, de nombreux producteurs ne reviennent pas aux puits, malgré des prix records.

La violation de cette interdiction entraîne des sanctions sévères et l’exclusion des marchés publics aux États-Unis. L’Europe n’a pas encore pris une telle sanction, surtout l’Allemagne mais aussi les Pays-Bas pensent que c’est imprudent. Un tel blocus nuirait trop à l’économie.

De plus en plus d’entreprises se retirent du pétrole russe pour protester contre la guerre en Ukraine. Shell a précédemment quitté les entreprises publiques russes et a annoncé mardi, en tant que l’une des plus grandes sociétés pétrolières et gazières au monde, qu’elle n’achèterait plus de carburant au pays.

Des millions d’importations

Le prix du gaz a initialement augmenté de 30 % mardi, après quoi il a légèrement baissé pour atteindre un prix de 205 € par mégawattheure.

Jusqu’à récemment, l’Europe importait chaque jour pour 600 millions d’euros de gaz et de pétrole russes. L’exportateur est l’entreprise publique Gazprom. Le produit de la vente à l’Europe va donc en grande partie au Trésor public de Moscou, à partir duquel la Russie finance sa guerre en Ukraine.



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