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Une bataille interne a éclaté entre groupes républicains rivaux sur la dotation en personnel d’une éventuelle deuxième administration Trump, un fidèle de l’ancien président américain accusant un autre allié d’être un « cheval de Troie » permettant à « l’establishment » de contrôler son programme.
Deux groupes de réflexion de droite – l’Heritage Foundation et l’America First Policy Institute – ont chacun lancé des projets visant à influencer la dotation de milliers de postes gouvernementaux après les élections de 2024, dans l’espoir d’une nouvelle Maison Blanche républicaine.
Mais la compétition pour l’influence a tourné au vinaigre mardi, lorsque James Bacon, conseiller principal chez Heritage, a critiqué l’AFPI et a averti que les conservateurs plus traditionnels seraient exclus d’une future administration républicaine.
« Je comprends que tous les républicains d’America Last ont peur d’être exclus de la prochaine administration. Ils devraient l’être », a écrit Bacon dans un courriel à l’AFPI obtenu par le Financial Times.
Bacon, qui a travaillé comme jeune employé au bureau du personnel présidentiel de Donald Trump, a ajouté que l’AFPI était un « cheval de Troie grâce auquel l’establishment peut reprendre le contrôle du personnel ».
Les commentaires de Bacon reflètent une bataille pour le contrôle du parti républicain menée par les conservateurs traditionnels et les partisans de Trump, qui reste le leader incontesté de la course aux primaires du GOP malgré les accusations criminelles portées contre lui concernant ses efforts pour renverser les élections de 2020 remportées par Joe Biden.
Les tensions entre les deux groupes sont survenues lorsque l’ancien vice-président Mike Pence, rival de Trump aux primaires, a déclaré mercredi après-midi dans un discours prononcé dans le New Hampshire qu’il était temps pour le parti de choisir entre le populisme et le conservatisme traditionnel.
« Aujourd’hui, je demande ceci à mes compatriotes républicains : dans les jours à venir, serons-nous le parti du conservatisme ou notre parti suivra-t-il le chant des sirènes d’un populisme sans ancrage aux principes conservateurs ? dit-il, selon des remarques préparées.
Il a également cherché à présenter le populisme de Trump comme similaire à celui des démocrates progressistes en matière de politique étrangère et de questions économiques.
« Donald Trump, ainsi que ses partisans et imitateurs populistes – dont certains briguent également l’investiture républicaine à la présidentielle – sonnent souvent comme un écho du progressiste qu’ils remplaceraient à la Maison Blanche. »
Bacon a envoyé son e-mail à Doug Hoelscher, un haut responsable de l’AFPI, après que Hoelscher a invité des invités à assister à un événement prestigieux le 20 septembre mettant en vedette l’ancien secrétaire par intérim à la sécurité intérieure de Trump, Chad Wolf, et l’ancien secrétaire de l’Intérieur, David Bernhardt. Bacon considère le travail de l’AFPI comme une copie du projet 2025 de la Heritage Foundation, qui crée une base de données en ligne d’embauches potentielles et une académie de formation pour les futurs candidats politiques.
« L’AFPI arnaque le projet de transition présidentielle de la Heritage Foundation, jusqu’au nom, à la langue et au logo, sans fournir aucune substance », a écrit Bacon dans sa réponse par courrier électronique à l’invitation.
Brooke Rollins, directrice de l’AFPI, a répondu qu’elle et le président d’Heritage, Kevin Roberts, étaient « pleinement alignés » sur la préparation à la transition.
« Nous avons besoin de l’implication de toutes les organisations America First, car maîtriser l’État administratif est une tâche trop lourde pour une ou même deux organisations », a-t-elle déclaré. « De toute évidence, cette personne n’est pas pleinement informée de nos efforts, c’est pourquoi elle a été invitée en premier lieu. »
Roberts a déclaré dans un communiqué que lui et Rollins étaient des « amis de longue date » et qu’il était reconnaissant que l’AFPI soit « à nos côtés dans ce moment critique », ajoutant que le mouvement conservateur devait s’unir « pour garantir que le prochain président soit prêt à démanteler le état administratif au premier jour ».