Un agent de santé espagnol (31 ans) attrape Covid deux fois en seulement 20 jours

Une Espagnole de 31 ans qui travaille dans le secteur de la santé a contracté deux variantes différentes du virus corona en seulement 20 jours. Il s’agit, à notre connaissance, de la réinfection la plus rapide à ce jour dans le monde. Son cas est décrit dans une étude espagnole.

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Environ 1 test positif sur 10 en Belgique au cours des huit dernières semaines était une réinfection, selon les chiffres de Sciensano. Début décembre, les réinfections ne représentaient que 2,3 % du nombre total d’infections. Les réinfections sont définies par les patients qui ont montré un deuxième test positif au moins 90 jours après leur premier test positif. Cela veut dire qu’il faut par définition qu’il y ait trois mois entre deux infections pour qu’on puisse parler de réinfection. Des records du monde comme celui de l’agent de santé espagnol ne peuvent donc pas être découverts comme ça.

De plus, il n’est pas facile de déterminer une réinfection causée par une autre souche du coronavirus qu’avec la première infection, car seul le séquençage du génome entier peut le confirmer. Une telle analyse de séquence n’est que rarement réalisée avec deux tests positifs. Au cours des huit dernières semaines, selon les chiffres de Sciensano, 46 ​​246 réinfections ont été recensées dans notre pays, dont 734 ont été séquencées. C’est à peine 1,6 %.

Cette analyse de séquence a également été réalisée chez l’agent de santé espagnol. Après son premier test PCR positif quelques jours avant Noël l’an dernier, la femme n’avait aucun symptôme. Mais moins de trois semaines plus tard, en janvier, elle a commencé à tousser et a développé de la fièvre. Cela l’a incitée à passer un nouveau test PCR, qui, comme le premier test, s’est révélé positif. L’analyse plus approfondie a montré que le patient avait été infecté par la variante delta la première fois, puis par la variante omikron. Et cela dans les trois semaines.

Gemma Recio de l’Institut Catala de Salut de Tarragone a présenté ce cas particulier au Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses. Dans sa présentation, elle a déclaré que ce cas a mis en évidence qu’omikron est capable « d’échapper à l’immunité construite soit par une infection naturelle antérieure avec une autre variante, soit par des vaccins ». En d’autres termes, Recio a précisé: « En d’autres termes, les personnes qui ont eu le Covid-19 ne peuvent pas présumer qu’elles sont protégées contre la réinfection, même si elles sont complètement vaccinées ».

Elle a ajouté qu’une infection antérieure et la vaccination semblent protéger partiellement le patient omikron contre une évolution grave de la maladie et contre l’hospitalisation. Selon Recio, le suivi des réinfections chez les personnes complètement vaccinées est très important afin de détecter les variants qui parviennent à échapper aux vaccins.



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