Umberto Pelizzari : "Apnée, respiration et peur de l’eau"

L’apnéiste, 16 fois record du monde, explique comment se rapprocher de son monde : « Il faut avoir la force de dépasser ses limites. Je ne veux pas vivre malade pour mourir sain »

Pietro Razzini

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peter78pr

18 août

Seize records du monde. Il primo uomo a toccare il muro dei 150 metri sotto il livello del mare in assetto variabile no limits (con un tempo di 2’57 »). Il suo nome risuona in tutti gli oceani del globo, anche se il Mediterraneo resta il suo habitat favori. Umberto Pelizzari elle est, encore aujourd’hui, le symbole d’un monde, celui de l’apnée, aussi fascinant que mystérieux. Aujourd’hui, en plus de se consacrer à la pêche sous-marine (« Je crois que c’est la méthode d’échantillonnage de poissons la plus respectueuse de l’environnement »), gère l’Apnea Academytravaille dans le monde de la télévision et s’emploie à améliorer ce qu’il a vécu pendant de nombreuses années : « Je suis évidemment partial : l’apnée n’est pas un sport, c’est une discipline. Il vous permet de créer une relation privilégiée avec votre corps. Il améliore la sensibilité personnelle, à la fois mentalement et physiquement. Cela donne un sentiment de liberté et de légèreté ».

« Le plongeur descend pour regarder, l’apnéiste pour regarder à l’intérieur », a-t-il déclaré. Qu’est-ce que ça veut dire?

« Contrairement à la plongée sous-marine, où vous avez le temps d’enregistrer des vidéos et de prendre des photos pour les montrer à vos amis, l’apnée est une pure introspection. Il est difficile de dire les sentiments que vous ressentez : ils restent dans votre sphère la plus intime ».

Avez-vous besoin d’un long entraînement avant de commencer à vous entraîner ?

« Un sportif qui prépare les JO a un emploi du temps qui dure 4 ans. Évidemment, cela prend beaucoup de temps pour un apnéiste professionnel. Si le but est de concourir, il faut travailler la tête de l’athlète car on parle d’une discipline dans laquelle des lois différentes s’appliquent aux autres sports. Pour un amateur, en revanche, l’attitude du moniteur devient fondamentale ».

Quelles figures professionnelles doivent être présentes dans un staff technique ?

« Si on parle d’un sportif de haut niveau, le nutritionniste, le préparateur sportif, l’ORL et le préparateur mental sont indispensables. Pour les amateurs en revanche, il faut un bon moniteur, capable de faire comprendre aux gens les erreurs qui se font dans l’eau : comment bouger, comment compenser, comment garder la tête ».

Parlez-moi du coach mental ?

« La partie mentale, pour un apnéiste, est fondamentale. Dans mon Académie, la principale référence est Alessandro Vergendo. Ceux qui participent à nos cours découvrent un monde incroyable grâce à lui. Lors de situations stressantes, vous devez apprendre à gérer correctement votre respiration. Respiration et détente : tout tourne autour de ces deux notions ».

Quelles sont les prochaines étapes de votre Apnea Academy ?

« Il y a une forte demande de cours. La vraie difficulté est de trouver un nombre suffisant de piscines pour nous accueillir. Nous développons constamment des cours de remise à niveau pour nos instructeurs. Cette année, nous avons rendu le manuel disponible Cours d’apnée avec toute l’actualité de cette discipline : je suis fier qu’une idée d’il y a 25 ans soit devenue une référence dans le monde des apnéistes ».

Comment un néophyte surmonte-t-il sa peur initiale ?

« Enfant, je craignais l’eau plus que toute autre chose. Si j’ai réussi à gagner cette bataille, tout le monde peut le faire. Parce que toute peur peut être surmontée. Il faut avoir la force d’y faire face en étant épaulé par des personnes de confiance et compétentes ».

Quel est l’effet final ?

« Comprendre à quel point vous pouvez vous détendre dans l’eau, ressentir un bien-être personnel. Plus vous ressentez de bonnes sensations, plus la volonté de dépasser votre limite augmente. La règle fondamentale, je ne cesserai de le répéter, c’est de se faire aider par des professionnels pour mieux se préparer ».

Y a-t-il une bonne gestion de la nutrition dans ce sport ?

« Dans ma philosophie, manger doit être un plaisir. Je n’ai jamais fait de régime et j’ai toujours obtenu d’excellents résultats. Bien sûr, je suis un abstinent et je ne fume pas. Mais je ne pense pas qu’il soit juste de vivre malade pour mourir en bonne santé. Mon conseil est de ne jamais en faire trop et de varier beaucoup le type de nourriture ».





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