Ukraine, le Mef ordonne le « recensement » des gisements de Russes et Biélorusses en Italie


Des temps difficiles pour les Russes et les Biélorusses, même avec la citoyenneté d’un État de l’UE. Le Comité de sécurité financière (CSF) du ministère de l’Economie a ordonné le « recensement » de leurs dépôts bancaires supérieurs à 100 mille euros, même s’ils ne figurent pas sur la liste noire européenne. Il s’agit d’un élément de plus de l’opération de sanction plus large ordonnée par l’UE à la suite du conflit ukrainien.

Dépôts bancaires supérieurs à 100 000 euros

La décision applique les règlements de l’UE 328 et 398, sur les « mesures restrictives » contre la Russie et la Biélorussie. La Cellule de renseignement financier (Uif), l’organe anti-blanchiment de la Banque d’Italie dirigé par Claudio Clemente, qui a déjà annoncé le début de la procédure, a pris le terrain.

Avant le 27 mai, tous les établissements de crédit en Italie doivent soumettre « la liste des dépôts supérieurs à 100 000 euros détenus par des citoyens russo-biélorusses ou des personnes physiques résidant en Russie-Biélorussie, ou par des personnes morales, entités ou organismes établis » dans deux pays. La même liste doit également être communiquée d’ici le 27 mai, mais relative aux Russes-Biélorusses « qui ont acquis la nationalité d’un Etat membre ou obtenu des droits de séjour dans un Etat membre par le biais d’un programme de citoyenneté pour investisseurs ou d’un programme de résidence pour investisseurs ».

Les « gels »

Pendant ce temps, l’unité de police monétaire de la Guardia di Finanza, sous le commandement du général Vito Giordano, mène des enquêtes à grande échelle pour identifier les biens meubles et immeubles en Italie des oligarques qui se sont retrouvés sur la liste noire de l’UE. A ce jour, les ressources économiques soumises au « gel » s’élèvent au total à 743 millions d’euros.



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