Les Régions continuent de demander davantage de fonds pour l’accueil des réfugiés ukrainiens : le 28 février, le Conseil des ministres a approuvé un premier versement de 10 millions d’euros mais le Gouvernement, confronté à des chiffres qui augmentent de jour en jour, planche sur un décret d’attribution fonds supplémentaires. La disposition – qui devrait être sur la table du Conseil des ministres jeudi 17 mars – définira la gouvernance du système qui implique également le tiers secteur et offrira des incitations aux familles accueillant des personnes fuyant la guerre. Selon les données fournies par le ministère de l’Intérieur, à ce jour, 47 153 citoyens ukrainiens sont arrivés en Italie, dont 24 032 femmes, 4 052 hommes et 19 069 mineurs.
Réunion au Palazzo Chigi, non à l’hypothèse du commissaire
Une réunion sur le sujet a eu lieu au Palazzo Chigi : les ministres Luciana Lamorgese, Daniele Franco, Andrea Orlando et le chef de la Protection civile Fabrizio Curcio ont participé à la réunion présidée par le sous-secrétaire Roberto Garofoli. Dans la matinée, le Palazzo Chigi avait divulgué l’hypothèse d’un commissaire extraordinaire pour la gestion de l’accueil des citoyens arrivant d’Ukraine. Hypothèse démentie quelques heures plus tard.
L’assistance – explique Palazzo Chigi – sera garantie par le réseau des Centres d’Accueil Extraordinaires (Cas) et le Système d’Accueil et d’Intégration (Sai). Il s’agit de deux réseaux gérés par le Ministère de l’Intérieur qui ont été récemment augmentés respectivement de 5 000 et 3 000 unités ; une hospitalité généralisée, à travers l’hébergement dans des familles et dans des appartements, gérés par des entités du tiers secteur.
Curcio : contributions pour les réfugiés accueillis
« Nous travaillons sur l’hypothèse d’une sorte de soutien aux familles accueillant des réfugiés ukrainiens qui, si elles veulent rester, ont besoin d’un soutien d’un point de vue économique. Nous imaginons une série d’hypothèses, sous forme d’assistance au réfugié, pas à la famille. Il faut éviter de mettre en place des mécanismes qui naissent positivement mais qui, s’ils sont utilisés de manière peu scrupuleuse, peuvent poser certains problèmes” a expliqué le responsable de la Protection civile Curcio, lors d’une audition au Comité Schengen.
Protection d’un an (extensible de 12 mois)
Dans un projet de “dpcm Ukraine”, il est prévu une protection temporaire des réfugiés ukrainiens pour une “durée d’un an à compter du 4 mars 2022”, garantie aux “personnes déplacées d’Ukraine à partir du 24 février inclus” et que est « les citoyens ukrainiens résidant en Ukraine avant le 24 février, les apatrides et les ressortissants de pays tiers qui bénéficiaient d’une protection nationale internationale ou équivalente en Ukraine avant le 24 février » et les « membres de leur famille ». Le permis de séjour pour protection temporaire sera délivré par les questeurs. Elle peut être prolongée “de plein droit de six mois en six mois pour une durée maximale d’un an”, sauf si la protection temporaire prend fin par décision de l’UE.