Turkish Airlines immobilise ses Boeing 737 MAX 9, les compagnies aériennes européennes ne sont pas obligées de le faire

“A la suite de l’incident impliquant le Boeing 737 MAX 9 d’Alaska Airlines, cinq avions de ce type de la flotte de Turkish Airlines ont été rappelés par mesure de précaution pour enquête”, indique le site Internet de la compagnie aérienne turque. Les avions sont maintenus au sol où ils doivent atterrir à ce moment-là. Une inspection suivra avant la reprise des vols.

On estime qu’il faudra entre quatre et huit heures d’avion pour terminer l’inspection. Selon les données de Boeing, 218 exemplaires du 737 MAX 9 ont été livrés à ce jour.

Turkish Airlines a des destinations dans 120 pays, dont la Belgique. Les vols de Bruxelles à Istanbul sont opérés avec différents avions, comme le montre un rapide coup d’œil sur le site Internet.

Les compagnies aériennes européennes peuvent continuer à voler avec leurs appareils Boeing, a déclaré l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), après que l’autorité aéronautique américaine FAA a ordonné l’inspection de plus de 170 Boeing 737 MAX 9 dans le monde. L’AESA a accepté l’appel de la FAA, mais affirme que les compagnies aériennes des pays membres européens ne disposent pas d’avions répondant aux mêmes spécifications.

Cela ne signifie pas qu’il n’y a aucun avion 737 MAX 9 qui vole en Europe. Corendon en possède deux dans sa flotte, a confirmé une porte-parole après des informations de Hart van Nederland. Cependant, selon elle, ces avions sont construits légèrement différemment. Le constructeur Boeing a également assuré à Corendon que l’immobilisation de l’avion n’était pas nécessaire.

La British Civil Aviation Authority a également indiqué qu’aucun 737 MAX 9 n’était immatriculé au Royaume-Uni. Cependant, les Britanniques ont demandé aux compagnies aériennes étrangères de procéder à une inspection avant de survoler l’espace aérien britannique.

Aux États-Unis, l’autorité aéronautique américaine FAA avait déjà ordonné l’inspection immédiate de quelque 171 Boeing 737 MAX 9 dans le monde, qui ne sont plus autorisés à voler d’ici là. Cela concerne les avions des compagnies aériennes américaines ou les avions qui volent aux États-Unis. Alaska Airlines elle-même avait déjà décidé de garer les 65 appareils de sa propre flotte sur le tarmac. L’américain United Airlines n’autorise pas non plus le décollage de l’ensemble de ses 79 avions de ce type pour le moment. La compagnie aérienne panaméenne Copa Airlines fait contrôler 21 appareils.

Il s’agit de la plus grande intervention pour un Boeing 737 MAX depuis que les avions de ce type ont été longtemps interdits de l’espace aérien mondial après deux crashs d’avions. En 2018 et 2019, les accidents impliquant des avions 737 MAX ont tué au total 346 personnes. Boeing a alors dû procéder à des ajustements techniques. Le problème a coûté à l’entreprise plusieurs milliards de dollars.

Il n’y a pas eu de victimes dans l’incident de vendredi impliquant l’avion de passagers d’Alaska Airlines. L’avion a réussi à rentrer à Portland. Un expert de l’aviation a déclaré à l’agence de presse Bloomberg qu’il ne s’agissait probablement pas d’un défaut de conception de l’avion. Selon Jeff Guzzetti, ancien enquêteur de la FAA, il est plus probable que quelque chose s’est mal passé lors de l’assemblage à l’usine.