Attention envers les coéquipiers, perfection dans les arrêts et les passes, connaissance des adversaires sont les autres mantras du nouveau sélectionneur national. Un génie souvent aimé et parfois toléré voire détesté
Une philosophie difficile à assimiler, mais avec un mot clé qui la résume : la colle. C’est le terme fétiche de Thomas Tuchel. Pourquoi? Parce qu’il attend des joueurs, plutôt que d’absorber ses idées, qu’ils collent métaphoriquement (mais pas trop) ses concepts dans leur tête. C’est précisément pour cette raison qu’il est l’un des entraîneurs les plus controversés. Les joueurs l’aiment souvent : André Schürrle, champion du monde avec l’Allemagne en 2014, lui attribue une grande partie du mérite de ses succès. « Tuchel est quelqu’un qui fait progresser les joueurs grâce à ses connaissances, car il transmet toutes ses connaissances. » Mais parfois, la relation avec les joueurs n’est pas si simple. « Nous n’avons pas la liberté de faire des choix – a expliqué en criant Thomas Müller nerveux après la défaite 3-0 contre Leverkusen la saison dernière -. Nous savons que nous devons déplacer le ballon de A à B, puis à C, mais nous devons être plus légers. , sois libre. » Certains joueurs se sentent un peu enfermés par ses diktats tactiques. Considéré comme trop approfondi, trop imposé. Pour Tuchel cependant, les règles sont les règles, il ne peut y avoir aucune raison de ne pas les respecter. Sur le terrain ou en dehors. Il ne conçoit pas d’exceptions. C’est justement cette rigidité mentale qui inquiète les Anglais, les médias n’accueillant pas à bras ouverts le nouvel entraîneur.