Deux ans de mandat : Giorgia Meloni se vante de ses succès politiques nationaux. Cependant, les critiques considèrent que cela est exagéré.
Source : Reuters
Meloni se vante de chiffres exagérés
Entre-temps, le gouvernement Meloni a terminé ses deux premières années de mandat. Au lieu d’une conférence de presse, un rapport intérimaire écrit rempli de données controversées a été présenté afin d’éviter les questions des journalistes. Elle y se pare de nombreux disques. Cela commence par le nombre de personnes employées, qui dépasse les 24 millions, et le taux d’emploi, qui s’élève à 62,3 pour cent.
« Presque tous les postes ont été occupés par des partisans du parti de Meloni », a déclaré la journaliste Petra Reski. Dans la culture, l’administration et les médias. Meloni poursuit l’héritage de Mussolini. 25 avril 2024 | 5:27 minutes
Le PIB en 2023, affirme le gouvernement, sera supérieur à la moyenne européenne. Un chiffre correct, comme le soulignent les experts, mais qui ne reflète pas la situation réelle des citoyens italiens. En effet, le produit intérieur brut réel par habitant est de 28 880 euros, en dessous de la moyenne européenne de 29 280 euros.
Exagérations romaines
Le site « Lavoce.info » parle expressément d’un manque de contextualisation des données. Elle cite en exemple les données du Plan National de Relance et de Résilience (PNRR), où le gouvernement affirme être « le premier en Europe en termes d’objectifs atteints ».
Bien que cette affirmation soit exacte, elle fait référence au nombre de cibles en chiffres absolus et non au pourcentage. Compte tenu du fait que l’Italie est le pays qui a reçu le plus de financement du Programme National de Réforme (PNR) de l’UE, le pourcentage d’objectifs atteints en Italie est le troisième après la France et le Danemark.
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Florian Neuhann, Bruxelles
analyse
Qu’a réalisé Meloni en matière d’immigration ?
La situation est similaire avec l’immigration. C’est le principal enjeu du gouvernement italien, qui se félicite d’une diminution de 61 pour cent des débarquements entre le 1er janvier 2024 et le 21 octobre 2024.
Toutefois, selon les données de Frontex, cette hausse est compensée par une augmentation de 153 pour cent sur la route occidentale en Espagne et de 57 pour cent sur la route orientale en Grèce. En bref, les flux migratoires irréguliers sont loin d’être interrompus, mais se sont simplement déplacés, comme c’est le cas depuis des décennies.
Différend entre Meloni et Salvini
Et c’est précisément sur la question de l’immigration qu’un conflit de leadership devient visible au sein du gouvernement Meloni entre Giorgia Meloni et son vice-premier ministre et ministre de l’infrastructure Matteo Salvini. Parallèlement, le parquet de Palerme a requis une peine de six ans de prison contre Salvini dans le cadre du procès Open Arms, dans lequel il est accusé d’avoir, alors qu’il était alors ministre de l’Intérieur, interdit l’atterrissage d’un navire d’une ONG en Italie en 2019.
L’accusation est, entre autres : enlèvement. Salvini tente d’exploiter cette grave accusation en prétendant avoir défendu les frontières du pays. Giorgia Meloni, en revanche, doit craindre de perdre sa crédibilité sur la question de l’immigration tant que l’accord albanais sur le rapatriement des réfugiés méditerranéens irréguliers ne fonctionne pas.
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Meloni change-t-il de cap sur Trump ?
Selon une lettre de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen datée du 14 octobre, l’UE peut « également tirer des leçons de cette expérience dans la pratique ». Et dans la pratique, il existe des obstacles juridiques, mais pour Meloni, ceux-ci n’affecteront pas le succès de l’accord.
À cette fin, le gouvernement Meloni se concentre désormais sur la réforme judiciaire et tente de retirer le pouvoir à ceux qu’il considère comme des juges de gauche, qui sont le plus grand ennemi du gouvernement de centre droit depuis l’époque de Berlusconi.
Si Meloni n’est plus considéré comme une menace pour la démocratie italienne en Europe, l’éventuel retour de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis pourrait révéler un autre visage du gouvernement Meloni. L’équilibre entre Orban et les souverainistes d’un côté et la position pro-OTAN et transatlantique de l’autre pourrait appartenir au passé si Trump remporte la course à la Maison Blanche. Le gouvernement Meloni pourrait alors également changer de cap.
Source : ZDF