"Trottinettes et vélos : casque, plaque d’immatriculation et assurance obligatoires"

Matteo Salvini à l’hémicycle annonce que la réforme du code de la route arrivera au Parlement dans le mois

Alexandre Conti

-Milan

D’ici juin, le nouveau code de la route sera au Parlement. Mais on parle déjà de la réclusion à perpétuité pour le permis de conduire, les plaques d’immatriculation, les casques et l’assurance des scooters et vélos. C’est le ministre des Infrastructures et des Transports Matteo Salvini qui anticipe les délais et le contenu des réglementations attendues depuis des années et annoncées à plusieurs reprises par différents gouvernements. Il le fait en répondant à l’heure des questions à la Chambre.

le moment de la discussion

« Une première disposition – explique le ministre – issue de discussions avec des experts et avec les principales associations est en préparation, elle fera l’objet de discussions dès le mois de juin. Ce sont des modifications ponctuelles du code de la route et en même temps une loi-délégation pour la réforme organique de ce même code de la route que nous espérons porter prochainement à l’examen de ces chambres ».

alcool, vélos et scooters

Parmi les priorités des réformes du code de la route, « il y a tout d’abord la lutte contre la conduite après avoir consommé de la drogue, la soi-disant « peine à perpétuité du permis de conduire » – poursuit Salvini -. Notre objectif est de garantir l’efficacité de l’engagement de ne pas consommer de drogues et d’abus d’alcool et de spiritueux, risquant alors d’apporter la mort sur les routes italiennes. Il existe d’autres solutions telles que l’éthylotest qui empêche le démarrage de la voiture en cas d’état d’ébriété, comme nous l’avons imaginé une série de mesures visant à suspendre le permis de conduire en relation avec des infractions systématiques au code de la route. Enfin, le paquet interviendra également sur les mobilités douces à deux roues, qui n’étaient pas réglementées en 1992 en prévoyant casques, assurances, plaques d’immatriculation et indicateurs obligatoires pour scooters et vélos ».

Radars

Répondant à la question des radars disséminés sur les voies communales, des poteaux bleus ou oranges qui donnent souvent lieu à des plaintes des usagers de la route, Salvini a indiqué qu’une procédure unique d’homologation des dispositifs est indispensable. « Le problème rencontré dans les pratiques administratives est que certains des appareils utilisés par les Communes ne sont pas homologués, et nécessitent un entretien constant pour préserver les normes de performance. Afin d’homogénéiser les instruments utilisés sur le territoire national, il est donc indispensable de procéder à la équivalence des procédures d’approbation et d’homologation des systèmes de détection de vitesse. Par conséquent, un seul système également reconnu dans toute l’Italie. C’est une chose de placer le radar à proximité des écoles, des hôpitaux, des tronçons particulièrement dangereux, c’en est une autre de placer des radars traîtreusement qui n’ont rien à voir avec la sécurité routière, mais qui sont une taxe cachée sur les automobilistes et les motocyclistes. Dès que la modification législative sur laquelle nous travaillons a été approuvée, nous avons déjà préparé le projet d’arrêté interministériel avec lequel les dispositifs seront trouvés et approuvé et l’équipement de détection de vitesse uniformément dans toute l’Italie, et les conditions d’installation et de fonctionnement des dispositifs de contrôle uniformes seront définies dans toutes les municipalités, avec la définition de règles claires, des sanctions justes et efficaces et le droit de défense des citoyens qui ne peuvent pas être des outils, mais doivent être des protagonistes de la sécurité routière ».

Les critiques d’Ancma et d’Assosharing

La déclaration de Salvini sur les vélos a suscité des critiques de nombreux milieux. L’Ancma, l’association Confindustria qui représente les fabricants de cycles et de motos, est également intervenue : « Ce sont des mesures qui ne vont pas dans le sens d’une plus grande sécurité, pour lesquelles – explique une note de l’association – une structure et une éducation pour protéger ceux qui utilisent le vélo, qui sont de faibles usagers de la route ». « En mars dernier, nous avons déjà eu l’occasion d’envoyer une lettre détaillée au ministre compétent, à travers laquelle – a fait remarquer le président d’Ancma Paolo Magri – nous avons non seulement souligné la valeur du secteur du cycle, qui génère en Italie un chiffre d’affaires de plus de 3,2 milliards euros, mais nous avons également souligné que le nôtre serait le seul pays d’Europe, où, entre autres, l’utilisation du vélo est beaucoup plus répandue qu’en Italie, à introduire ces obligations à la disposition du gouvernement de manière constructive, mais comme on l’annonçait, cette réforme apparaît aujourd’hui plus contre la diffusion du vélo que pour une plus grande sécurité sur les routes ». Assosharing qui regroupe les loueurs de scooters rappelle au contraire que l’abaissement de la vitesse maximale sur les flottes de location de 25 à 20 km/h a déjà « entrainé une avancée significative des conditions de sécurité ».





ttn-fr-4