Trop vieux pour travailler ? Ces gens du Brabant ne le pensent pas


Les demandeurs d’emploi de plus de 55 ans sont trop souvent marginalisés sur le marché du travail, selon une étude du syndicat CNV. Les entreprises considéreraient qu’il est trop risqué d’embaucher quelqu’un à un âge plus avancé. Après avoir été maintes fois rejeté, Bert-Jan, 61 ans, de Mierlo, a décidé de se reconvertir. Et William, 73 ans, habitant de Breda, prouve également qu’on n’est jamais trop vieux pour travailler. « Je décide moi-même si je m’ennuie. »

Malgré les tensions sur le marché du travail, selon le syndicat CNV, les entreprises préfèrent choisir des candidats plus jeunes, car elles les considèrent comme plus flexibles et moins susceptibles de tomber malade. Cela ne s’applique pas à William Ouwerling en forme de Breda.

Après avoir possédé son propre centre sportif pendant des années, il souhaitait rester occupé après sa retraite. « Après avoir été à la retraite pendant quelques années, j’avais terminé tous les travaux en retard dans la maison. Je voulais recommencer à travailler deux ou trois jours par semaine. »

« Agence pour l’emploi des retraités. »

C’est ainsi qu’à soixante-dix ans, il s’est mis à la recherche d’un emploi. « Je suis entré en contact avec une agence pour l’emploi de retraités et au bout d’une semaine, j’ai trouvé un emploi de livreur de médicaments. »

William conseille aux demandeurs d’emploi de s’adresser à une agence pour l’emploi des personnes âgées. Selon lui, ils ont des contacts avec des entreprises désireuses d’aider ces personnes.

Cependant, il dit qu’il faut aussi faire des concessions si l’on cherche un emploi plus tard dans la vie. « Que voulez-vous pour vous-même ? Êtes-vous satisfait si vous êtes un peu plus bas dans le classement ? Ou voulez-vous en tirer le meilleur parti ? Alors cela devient plus difficile », pense-t-il.

Guillaume lui-même parcourt désormais Breda pour livrer des médicaments. Mais il se rend compte que cela ne s’adresse pas à tous les demandeurs d’emploi de plus de cinquante ans. « Je cherchais un métier assez simple, qui ne correspondait pas à mon parcours professionnel, mais qui soit différent pour chacun. »

« J’ai eu cent cinquante conversations. »

Par exemple, Bert-Jan van Cooten, 61 ans, de Mierlo, était loin d’être à la retraite lorsqu’il a perdu son emploi l’année dernière. Il a occupé divers postes commerciaux dans le monde des affaires pendant 38 ans et a soudainement dû chercher quelque chose de nouveau. « J’ai eu cent cinquante entretiens d’embauche et conversations de réseautage avec des employeurs et des recruteurs », dit-il.

Grâce à son réseau, il a eu de nombreuses conversations et a eu une meilleure idée de ce qu’il recherchait. Il conseille aux demandeurs d’emploi d’utiliser le réseau qu’ils ont constitué au fil des années. « Recontactez d’anciens collègues. »

Pourtant, Bert-Jan a reçu rejet sur refus dans sa recherche d’emploi. « Vous êtes tout simplement trop vieux », lui a dit une de ses connaissances. « Si tu avais été à un entretien, ils n’auraient pas dit ça. Mais tu as compris entre les lignes que c’était à cause de ça », raconte Bert-Jan.

« Ce salaire doit être trop bas. »

Il avait donc le sentiment d’être refoulé par les hypothèses des entreprises. « Puis ils ont dit : ce salaire doit être trop bas pour toi. Ou ils ont demandé : tu ne vas pas t’ennuyer avec ce travail ? Mais je décide moi-même si j’aime un salaire ou si je m’ennuie. »

Après tous ces refus, Bert-Jan décide de se reconvertir. Sa formation pour devenir chauffeur de bus pour les transports régionaux et urbains débutera dans quelques semaines. « Je veux juste un bon travail avec des collègues sympas et plus de stress et de nuits blanches. C’est maintenant ce que j’ai trouvé. »

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