Trop de femmes enseignantes à l’école. Le Conseil européen demande plus d’équilibre. Mais aussi pour améliorer la reconnaissance de l’enseignement pour la société


Non.dans les écoles italiennes, les femmes gagnent. Selon les données d’Eurostat il n’y a jamais eu autant de monde derrière les chaires, notamment dans les lycées. Dans ce cas, cependant, ce qui est défini féminisation scolaire elle semble être sinon un problème au contraire, du moins une question à rediscuter. Pense ainsi Conseil européenqui, par une résolution, a appelé les États membres à des politiques qui peuvent attirer plus d’hommes dans les salles de classe.

Kate et William accompagnent George, Charlotte et Louis dans leur nouvelle école

Femmes au fauteuil: l’Italie est entre les mains des enseignants

Selon les données d’Eurostat, l’Italie est l’un des pays qui compte le plus de femmes dans la chaire. Pour vaincre le beau pays ne sont que Lettonie, Lituanie, Bulgarie, République tchèque et slovaque, Roumanie, Hongrie. Mais aussi, Islande et Slovénie.

Sur la base des derniers chiffres publiés par le ministère de l’Éducation, relatifs à 2020/2021, plus de huit enseignants à temps plein sur dix (83,2 %) sont des femmes.

Et, sans compter l’école maternelle et primaire, où le personnel féminin atteint des sommets de 96-99%, la croissance la plus évidente se trouve dans les collègesavec des données indiquant en 2020/2021, près de huit professeurs sur dix : 79 %. Et à l’école secondaire où en 55 ans, depuis 1965, la présence des femmes est passée de 48% à 67%.

Plus de huit enseignants à temps plein sur dix (83,2 %) sont des femmes. (Photo Getty)

Besoin d’une répartition plus équilibrée entre les sexes?

Une étude Invalsi d’il y a un an explique qu’il n’y a aucune preuve « scientifique » que cette présence féminine peut être un problème et surtout, cela peut affecter négativement les performances des élèves.

C’est plus une question de une répartition plus juste et plus équilibrée des genres dans le corps enseignantétant donné que la question est également un objectif prioritaire des politiques sociales dans de nombreux pays du monde.

C’est pourquoi la résolution du Conseil européen demande aux États membres de promouvoir vers le sexe sous-représenté les professions traditionnellement dominées par les hommes ou par les femmes. Et l’enseignement en fait partie.

Parce que la relation est déséquilibrée

Plusieurs raisons expliquent pourquoi, selonOCDE, l’Organisation pour le développement économique et social, le ratio hommes-femmes parmi les enseignants est déséquilibré au profit des femmes. Tout d’abord, la présence constante de stéréotypes selon lesquels le métier d’enseignant est « plus adapté aux femmes ».

Des stéréotypes qui persistent cependant en cours de route, du moins en Italie, d’un bien-être inexistant. En effet, le métier d’enseignant permet de concilier travail, famille et enfants, qui sont toujours plus gérés par la mère que par le père. De plus, tout en ayant une valeur fondamentale pour la société, dans notre pays, c’est l’un des emplois les moins bien payésce qui le rend moins attractif financièrement pour les hommes.

Pour cela, souligne l’OCDE, il faudrait commencer par améliorer la reconnaissance de l’importance de l’enseignement dans la société. Et à suivre aussi rémunérer correctement les enseignantsqui pourrait certainement attirer et retenir de bons enseignants, quel que soit leur sexe.

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