Le ministère public poursuit trois gardiennes de la prison pour femmes de Nieuwersluis à Utrecht pour avoir agressé des détenues. L’un des gardiens est également soupçonné d’avoir violé une prisonnière.
« À la suite d’informations et d’enquêtes ultérieures, le ministère public a décidé de poursuivre trois hommes pour infractions sexuelles », a déclaré le porte-parole. Selon le ministère public, les crimes ont été commis entre février et juin 2022.
Les victimes sont quatre femmes qui étaient alors détenues à la prison de Nieuwersluis. Deux gardes sont accusés de deux victimes. On ne sait pas encore quand les hommes comparaîtront devant le tribunal. « La défense aura désormais dans un premier temps la possibilité de prendre note du dossier et de soumettre des demandes d’enquête », a indiqué le ministère public.
Le porte-parole ajoute que trois autres signalements ont été déposés. Ces mesures n’ont pas donné lieu à des poursuites contre les suspects. « Deux rapports ont été rejetés faute de preuves et un troisième n’a pas donné lieu à une enquête car le rapport ne faisait pas soupçonner une infraction pénale. »
« Les détenus doivent pouvoir signaler toute mauvaise conduite de manière anonyme »
L’Inspection de la Justice et de la Sécurité a conclu l’année dernière que les femmes de la prison de Nieuwersluis étaient structurellement maltraitées par le personnel. Les détenus ont évoqué, entre autres, des propos sexuellement explicites, des baisers français, des gratifications orales et des relations entre employés et détenus. Il y aurait aussi des brimades, des cris et des jurons.
Mariëtte Hamer, commissaire du gouvernement chargée des violences sexuelles, a rédigé un avis sur la sécurité dans la prison de Nieuwersluis. Selon elle, des mesures strictes sont nécessaires car le risque d’inconduite sexuelle en prison est très élevé.
Toute forme de rapport sexuel entre détenus et employés est par définition transgressive, explique Hamer. Les salariés doivent s’adresser les uns aux autres à ce sujet. De plus, tous les signalements doivent être pris au sérieux, conseille-t-on. Il est important que les détenus puissent signaler toute mauvaise conduite de manière anonyme.
La position puissante des gardes augmente également les risques que les choses tournent mal. Selon Hamer, les prisonniers sont vulnérables parce qu’ils ont une déficience intellectuelle légère et des expériences traumatisantes plus que la moyenne. Elle estime qu’il devrait être interdit au personnel d’accorder ou de priver les détenus de privilèges, tels qu’un temps d’appel supplémentaire.
Pour ses conseils, Hamer s’est adressée aux employés et à la direction des prisons, à leurs surveillants et aux (anciens) détenus.
Om een vraag te kunnen stellen dien je in te loggen. Log in of maak binnen 1 minuut jouw gratis account aan.