L’Espagnol de l’équipe Gresini a remporté son troisième succès de la saison, montrant des points forts en commun avec sa meilleure version. Trois signaux qui font référence au passé. Et, en regardant vers l’avenir, il reste encore un dernier pas à franchir
Il y a un an, Marc Marquez cherchait des indices. Il lui fallait retrouver cette version souriante, magique et surtout gagnante de lui-même. Justement tout ce qu’on n’a plus vu ces derniers mois en tant que pilote Honda, plein de déceptions et de blessures. C’est pour cette raison que l’Espagnol avait choisi Ducati, frappant à la porte de l’équipe Gresini. Plus d’un an après cet accord, trois succès sont arrivés dans le Championnat du Monde MotoGP 2024 et derrière chaque victoire se cache un indice de la nouvelle compétitivité de Márquez.
leçons
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Aragon a été le premier rugissement de Marc après presque trois saisons. Succès net, arrivant sur une piste refaite, avec très peu de grip et aucune référence pour les équipes. Bref, comme s’il s’agissait d’un nouveau parcours. Et qui aurait pu gagner, sinon le « vieux » Márquez ? La rapidité d’adaptation a été l’un de ses points forts historiques : de 2013 à 2018, quatre nouveaux circuits sont entrés en MotoGP, à savoir le Texas, l’Argentine, l’Autriche, la Thaïlande, et Marc a triomphé sur trois d’entre eux du premier coup. Capacité d’adaptation, mais aussi sensibilité dans le pilotage : voici le deuxième indice, caché derrière la victoire à Misano. L’Espagnol a profité de la brève averse pour rattraper une mauvaise qualification et s’envoler vers le triomphe. Une réussite parfaitement conforme à la meilleure version de Marc, souvent à l’aise dans des conditions mixtes. Enfin Phillip Island, où la réaction face à un événement inattendu se conjugue avec la clarté du placement du coup gagnant. Un avantage de l’Espagnol au corps à corps, spécialité dans laquelle il a réalisé de grands exploits, mais aussi quelques déceptions inattendues.
avenir
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Trois indices apportent une certitude : Márquez est revenu à un très haut niveau, pas loin de celui offert avant le drame de Jerez 2020. Les sourires, les blagues et les danses dans le garage certifient aussi une grande sérénité personnelle. Cependant, pour atteindre le dernier objectif, à savoir le titre mondial, cela ne suffit toujours pas. Dans cette 2024, il manquait un peu de continuité, également grâce à l’écart entre son GP23 et les GP24, sans négliger le plus grand ressenti et l’expérience sur la Ducati dont Jorge Martin et Francesco Bagnaia se vantent par rapport à l’Espagnol. De plus, comme Marc l’a lui-même admis, nous avons besoin de plus de incisivité en qualifications. Un paradoxe pour celui qui détient le record de départs depuis la pole en MotoGP. Petits morceaux à insérer pour compléter le dernier élan.
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