Trijn (86 ans) a surmonté la honte du marcheur : « Je ne veux plus retomber »

Plus besoin d’aller à la salle des fêtes ou au club de foot local, car vous ne voulez pas être vu avec votre déambulateur. C’est la réalité pour certaines personnes âgées de Drenthe. Ils souffrent de la honte du marcheur.

« Je me suis d’abord entraîné plusieurs fois le soir dans l’obscurité. Pour qu’ils ne me voient pas », explique Trijn Scholing de Holthe. Trijn, 86 ans, était déjà tombé à plusieurs reprises et avait subi une commotion cérébrale. « Le déambulateur est donc vraiment nécessaire. Je ne veux plus tomber. »

Biny Minnema (84 ans) de Beilen utilise également un déambulateur. « Je l’appelle ma Ferrari. » Mais elle a également dû franchir, au sens figuré, un obstacle majeur pour y parvenir. « Je n’ai pas aimé ça du tout. Ça te fait te sentir si vieux. »

« Je vois vraiment la honte des marcheurs », déclare Roelie Kuipers, collaboratrice principale du WelzijnsWerk Midden-Drenthe. « Pour les gens, c’est comme un pas en arrière. Ils doivent abandonner. »

Kuipers essaie de convaincre les personnes âgées que le déambulateur à roulettes peut réellement offrir une solution. « Si vous avez des difficultés à marcher, vous éviterez les moments d’insécurité. Un déambulateur peut être une aide. Il deviendra alors votre compagnon. »

Avec ses collègues, Kuipers organise également des promenades à Beilen. « Si je vous dis d’utiliser un déambulateur, ça ne marche pas. C’est mieux s’ils peuvent se dire à quel point il est agréable d’être sur la route avec un déambulateur. »

Biny et Trijn marchent désormais joyeusement dans la rue avec leur « Ferrari ». « Cela me donne plus de liberté », déclare Biny. « Je ne peux plus faire de vélo, mais avec ça, je peux me déplacer. C’est idéal. »

Les deux dames n’en ont plus honte. Trijn : « C’est comme ça. Cela ne me dérange plus. Je pense que c’est une solution maintenant. » Biny espère que d’autres pourront également s’en remettre : « Je dirais : n’ayez pas honte. Utilisez-le ! »



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