Treble Mission : l’assaut de l’Italie sur les trois coupes. Tout gagner n’est pas impossible

Milan ou l’Inter n’ont rien à perdre en finale de la Ligue des champions. La Juve et la Roma ont les bons moyens pour la Ligue Europa. Et la Fiorentina ressemble aux grands noms de la Conférence. Incroyable : ou peut-être oui ?

Mission impossible. Triple missions. Cinq Italiens en demi-finale des trois coupes n’étaient même pas arrivés au bon vieux temps. Pouvons-nous tout gagner ? En 1990, nous avons réussi. Un finaliste est certain, Inter Milan ou Inter Milan, mais à Istanbul ils affronteront un top joueur européen (City ou Real). La Juve, la Roma et la Fiorentina doivent décrocher le billet pour les finales de l’Euroligue et de la Conférence, mais les adversaires sont moins redoutables. Petite Espagne autour, petite Angleterre. Même le cri très riche. Tôt pour dire « renaissance », mais on en joue. Le football italien tant décrié…

Ligue des champions

Dès le jour du tirage au sort, plus personne n’en doute : le vainqueur de la Ligue des champions sortira du côté du tableau d’affichage de City, Madrid et du PSG. Et donc Ancelotti-Guardiola serait la finale attendue. C’est vrai, mais comment ignorer que la Ligue des champions ne récompense pas toujours les favoris ? L’année dernière également, le Real a pris quelques qualifications par les cheveux et a ensuite imposé sa « culture » à Liverpool. Un discours qui ne dérange pas l’Inter et Milan : avec les lumières éteintes, on voit mieux. Le troisième derby milanais de l’histoire vaut un trésor inestimable : à la fois suspendu dans la balance en championnat et retour d’un jeûne international exagéré (Inter depuis 2010, Milan depuis 2007). Le préféré ? La question à un milliard de dollars. Inzaghi semble né pour l’élimination directe, régulier dans les temps de son 3-5-2, Pioli est caméléon en s’adaptant à chaque situation la sienne et celle de ses adversaires. Leur parcours comporte de nombreux parallèles : deux succès (Milan à domicile et Inter à l’extérieur), deux nuls (inversement). L’Inter a construit ses qualifications avec Porto et Benfica à l’extérieur, Milan à San Siro avec Tottenham et Napoli. Le match aller est Milan-Inter, idéal pour les deux. Dans les affrontements directs, jusqu’à présent, l’Inter est meilleur. Et puis? City a plus de solutions, ils sont moins déchiffrables, ils attaquent et écrasent avec classe et fureur, mais ils ont gagné sur cinq en Ligue des Champions. Le Real est beaucoup plus classique mais possède un jeu enveloppant qui met en valeur Vinicius, Benzema, Rodrygo, Modric. Ancelotti n’invente pas mais il sait gagner, Pep invente parfois trop et gagner est pour lui une obsession. Peut-être que le Real est meilleur pour l’Inter, Milan peut répondre à City.

Ligue Europa

Deux Italiens sur quatre en Ligue des champions, idem en Ligue Europa. Pas de derby, espérons-le reporté en finale. Et moins d’adversaires « formateurs », pour citer Capello : une chose c’est Milan-Inter avec son bagage d’émotions, de tradition, d’histoire, de poisons, une autre Séville (pour la Juve) et Leverkusen (avec la Roma). Un finaliste de la Ligue des champions c’est certain, deux en Ligue Europa ne sont pas une hérésie. Les Leverkusen se situent dans la fourchette moyenne-supérieure en Allemagne, et jusqu’à présent, ils n’ont pas franchi de changements particulièrement prohibitifs : Monaco, Ferencvaros, Union St. Gilloise. En Espagne c’est encore pire à Séville qui, pourtant, est « la » équipe de la Ligue Europa : ils en ont remporté 6 lors des 17 dernières éditions, en 2020 avec l’Inter de Conte. Ils viennent de la Ligue des champions comme la Juve qui a plus de qualités mais une attitude parfois risquée à cause d’un excès de défense. Non que Rome soit l’image de l’attentat. Pourtant, Mourinho a remporté deux Ligues des Champions, deux Ligues Europa et une Conférence et n’a jamais perdu une finale à part la Super Coupe : il sait toujours comment s’y prendre. Allegri a subi deux KO en finale mais contre Messi et Ronaldo et une équipe plus riche. Juve-Roma n’est pas une finale improbable. Pas même pour les parieurs qui donnent les noirs et blancs au premier rang et les jaunes et rouges à égalité avec Leverkusen.

ligue de conférence

Qu’allons-nous faire de cette Conference League ?, beaucoup se sont demandé quand, pour satisfaire les « petits » désormais écartés des grands matchs, l’UEFA a lancé un nouveau troisième tournoi. Dites à Rome que depuis la Conférence 2022, elle a trouvé la force et l’enthousiasme pour une relance psychologique. Dites ça à la Fiorentina qui est désormais en demi-finale et rêve d’un trophée après la Coupe des vainqueurs de coupe 1961 (la première). Ce ne sera pas la Ligue des champions, mais c’est maintenant un problème de cercle très limité. La Conférence signifie beaucoup pour notre système car, par rapport au passé, les Italiens ne snobent plus le « tournoi mineur » du jeudi, comme cela s’est produit pour la Ligue Europa. Aujourd’hui, la Fiorentina est même la favorite (même pour les bookmakers). Sur le papier ils sont plus forts que Bâle, remis en place par Vogel mais toujours faibles en défense. Une fois les Suisses dépassés, l’Italien en trouverait un entre Alkmaar et West Ham : il était une fois les Anglais qui auraient été le danger, mais le Premier ministre serre peut-être trop ses équipes, arrivant essoufflé et moins équipé que par le passé. dans la gestion des 180′. L’argent ne rime pas avec les tasses. Peut-être que les Néerlandais sont meilleurs (quatrième du championnat). Le vrai danger est peut-être la Fiorentina elle-même, qui risque de se compliquer la vie avec Lech. Gagner la Conférence se qualifie pour la Ligue Europa. Et les deux demi-finales (même la Coupe d’Italie) montrent que c’est une équipe à élimination directe.



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