Traitement obligatoire des personnes soignées, y compris en ambulatoire


Cour constitutionnelle fédérale:Traitement obligatoire des personnes soignées, y compris en ambulatoire

Si les personnes bénéficiant d’une prise en charge légale sont obligées de suivre un traitement médical, cela peut également, dans des cas exceptionnels, être dispensé en ambulatoire. C’est ainsi que Karlsruhe l’a jugé.

Les mesures médicales coercitives appliquées aux personnes placées sous assistance légale ne doivent pas nécessairement avoir lieu dans un hôpital. C’est ce qu’a décidé la Cour constitutionnelle fédérale de Karlsruhe.

Source : dpa/Uli Deck


Les personnes prises en charge légalement ne doivent pas toujours être hospitalisées si elles nécessitent un traitement médical obligatoire. La réglementation en question est en partie incompatible avec le droit fondamental à l’intégrité physique, a expliqué le président de la Cour constitutionnelle fédérale de Karlsruhe, Stephan Harbarth, lors de l’annonce du verdict. Des exceptions peuvent donc être faites dans certains cas. (Numéro de dossier : 1 BvL 1/24)
La main d'un patient attachée avec une bande textile, image d'archive

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Une assistance juridique est fournie aux personnes qui ne peuvent pas prendre de décisions par elles-mêmes en raison d’une maladie ou d’un handicap. S’ils ont besoin d’un traitement médical urgent mais n’y consentent pas, ils peuvent être soumis à un traitement obligatoire. Cela touche particulièrement les malades mentaux, les personnes ayant une déficience intellectuelle et les patients atteints de démence. Chaque année, on estime que 4 000 patients sont soumis à un traitement forcé sans leur consentement.

La réglementation doit être modifiée d’ici 2026

Auparavant, il était stipulé qu’un tel traitement ne pouvait avoir lieu qu’à l’hôpital. En revanche, l’aidante d’une femme a porté l’affaire devant la Cour fédérale de justice. La femme était à nouveau traumatisée à la clinique, a-t-il déclaré. Dans le passé, elle devait parfois être immobilisée et placée sous un garde-crachat pour pouvoir être emmenée à la clinique pour un traitement obligatoire.

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La Cour fédérale de justice a renvoyé la question à la Cour constitutionnelle. Il a désormais été décidé que cette réglementation devait être modifiée d’ici fin 2026. Elle a défini une exception sous certaines conditions – à savoir si, d’une part, les personnes soignées courent un risque d’altération significative de leur intégrité physique lors d’un traitement à l’hôpital et, d’autre part, ce risque est considérablement réduit lorsqu’elles sont traitées dans leur établissement d’hébergement, ce qui offre également de bonnes soins médicaux.

La décision n’a pas été unanime

Selon Harbarth, l’obligation d’hospitalisation n’est pas proportionnée si les personnes concernées sont menacées d’une atteinte significative à leur intégrité physique. Ces déficiences doivent également pouvoir être évitées ou au moins considérablement réduites dans l’établissement dans lequel les personnes concernées sont hébergées et qui répond presque aux normes hospitalières nécessaires.

La décision du Premier Sénat de la Cour Constitutionnelle n’a pas été unanime, mais a été prise par cinq voix contre trois. Le juge constitutionnel Heinrich Amadeus Wolff a donné une évaluation différente : il voit le danger que la décision puisse abaisser les normes de protection en matière de traitement obligatoire.

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Source : ZDF


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Source: AFP, dpa, KNA



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