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Le négociant en matières premières Trafigura a restructuré son équipe de direction alors qu’il se prépare au départ à la retraite de son directeur opérationnel de longue date, Mike Wainwright, en mars.
Ces changements représentent le plus grand remaniement à la tête de l’entreprise depuis le décès de son fondateur Claude Dauphin en 2015.
Cela fait suite à une période au cours de laquelle la société a engrangé des bénéfices records, notamment dans son activité de négoce d’énergie, mais a subi des revers ailleurs, notamment une fraude présumée au nickel de 590 millions de dollars par une contrepartie en février.
Wainwright, qui a rejoint Trafigura en 1996 et occupait le poste de directeur des opérations depuis 2008, a annoncé son intention de prendre sa retraite en mars.
Le directeur général Jeremy Weir, Wainwright et le directeur exécutif Jose Larocca dirigent la maison de commerce depuis 2015 au sein d’un comité de direction de 11 personnes.
Dans le cadre des changements annoncés mardi, cette équipe a été remplacée par un comité exécutif plus restreint, composé de huit personnes, a indiqué la société.
Le nouveau comité comprend Weir, Larocca, le directeur financier Christophe Salmon, la nouvelle directrice des opérations Emma Stroud, les chefs des trois principales divisions commerciales de Trafigura et Ignacio Moyano dans le nouveau rôle de directeur des risques.
Stroud, qui a rejoint le programme d’études supérieures de Trafigura en 2009, est la première femme à faire partie de son équipe de direction.
Ben Luckock, qui co-dirigeait auparavant le négoce pétrolier avec Larocca et Hadi Hallouche, a été nommé responsable du secteur pétrolier. De même, Gonzalo De Olazaval, qui co-dirigeait auparavant la division métaux avec Kostas Bintas, a été nommé responsable des métaux, minéraux et matières premières en vrac.
Richard Holtum, responsable du gaz et de l’électricité, a ajouté les énergies renouvelables à son portefeuille.
Trafigura a déclaré que les changements visaient à « renforcer le leadership et la concentration sur ses activités mondiales au cours d’une période de succès et de croissance exceptionnels ».
La société a déclaré en juin un bénéfice net record de 5,5 milliards de dollars au cours du premier de son exercice financier, soit plus du double de la même période il y a 12 mois. Les gains d’énergie exceptionnels ont plus que couvert les charges liées à la prétendue fraude au nickel.
Les résultats ont mis en évidence comment les plus grandes sociétés de négoce de matières premières, les puissantes entreprises qui acheminent les matières premières à travers le monde, ont continué à bénéficier des perturbations déclenchées par l’invasion russe de l’Ukraine.
Hallouche, l’ancien co-responsable du pétrole, qui a été décrit dans le passé comme un successeur potentiel de Weir, ne fera plus partie de l’équipe senior, mais conservera son rôle de directeur général de l’activité pétrolière en aval de Trafigura, Puma Energy.
Bintas, l’ancien co-responsable des métaux et minéraux, Jesus Fernández, responsable des fusions et acquisitions et Julien Rolland, responsable des investissements stratégiques, font également partie de l’équipe senior, a indiqué la société.
Trafigura appartient à environ 1 200 de ses employés, ce qui signifie que nombre de ses cadres supérieurs ont gagné d’énormes sommes personnelles grâce aux récents bénéfices. Les capitaux propres attribuables aux propriétaires de la société ont augmenté à 17,5 milliards de dollars fin mars contre 14,9 milliards de dollars fin septembre 2022.