Une liste impressionnante de noms est impatiente de participer aux 24 Heures du Mans. Mais pas le week-end prochain. A la quatre-vingt-dixième édition de la mythique course d’endurance, la question de savoir qui Toyota va gagner est encore démodée. Bien qu’il y ait plus de pirates de l’air sur la côte.
L’avenir des courses d’endurance est radieux, tout comme les 24 Heures du Mans. Peugeot, Cadillac et Porsche reviendront l’année prochaine. C’est une bonne nouvelle pour le sport. Mais la cerise sur le gâteau est le retour de Ferrari, qui disputera à nouveau la victoire au général après quarante ans d’absence de la classique française.
Pour 2024, BMW et Lamborghini se sont déjà engagés à rejoindre la mêlée. Mais tous ces noms sont encore dans l’avenir pour le moment : le week-end prochain la bataille au front n’est pas très excitante sur le papier.
Après le départ de Porsche en 2017, Toyota est le seul grand constructeur automobile de la catégorie reine du Mans, et a depuis remporté toutes les éditions. Cette année, les Japonais affronteront l’opposition de deux équipes : l’Américain Glickenhaus (avec deux voitures) et le Français Alpine (avec une voiture).
Grâce notamment à la Balance of Performance (BoP), le peloton de tête s’est quelque peu rapproché. L’organisation dispose d’une variété de ressources disponibles pour rendre les voitures plus égales, par exemple en donnant moins de puissance aux voitures les plus rapides. Il y a donc une chance que Glickenhaus et Alpine puissent réellement faire quelque chose contre les deux Toyota, mais cette possibilité n’est toujours pas très grande. La plus grande menace pour la marque japonaise est sa propre fiabilité ou ses accidents.
Le minuscule Glickenhaus affronte le puissant Toyota.
La classe LMP2 a un peloton plein à craquer, avec des Néerlandais prometteurs
A condition que les deux Toyota ne s’affrontent pas, une belle bataille pour la victoire au général n’est donc pas très réaliste. Heureusement, il y a plus de classes au Mans, dont les LMP2. Plusieurs Néerlandais y participent, qui ont vraiment une chance de gagner.
Robin Frijns, par exemple, part de la pole position dans cette catégorie. De Limburger joue pour la solide équipe belge WRT. Nyck de Vries est également au départ. Le pilote de réserve Mercedes en Formule 1 a rejoint le TDS Racing français à la dernière minute, et y rencontre un compatriote : Tijmen van der Helm, dix-huit ans.
Bent Viscaal et Job van Uitert sont également au départ en LMP2. Viscaal le fait pour l’équipe slovaque ARC Bratislava. Van Uitert pilote pour l’équipe de l’ancien pilote français de Formule 1 Olivier Panis.
Contrairement à la classe reine du Mans, la LMP2 est un plateau bondé, avec de grandes équipes de sport automobile. Par exemple, l’Américain Penske (connu de l’IndyCar et du Nascar) a une voiture au départ, en préparation de la future collaboration avec Porsche. L’Italien AF Corse fait de même, car cette formation sera étroitement impliquée dans le grand projet Ferrari au Mans en 2023. L’Italien Prema (connu de la Formule 2) y participe avec, entre autres, Robert Kubica au volant.
Penske se prépare en LMP2 pour un plus gros projet avec Porsche.
Les grandes marques se heurtent aux GT
Dans la catégorie GT la plus importante, la GT Pro, les constructeurs automobiles se font concurrence. Porsche, Ferrari et Corvette ont toutes deux immatriculations d’usine. Ici aussi, il y a une touche hollandaise : Nicky Catsburg conduit l’une des Corvettes. La lutte entre ces marques est invariablement un gage de spectacle.
La catégorie GT AM, où l’un des pilotes doit être amateur, dispose d’un plateau plus étoffé que les pros, dont un Néerlandais : Renger van der Zande. Il débutera dans une Ferrari immatriculée en Grande-Bretagne, avec deux coéquipiers américains.
Les 24 Heures du Mans démarrent le samedi à 15 heures et se terminent 24 heures plus tard le dimanche à la même heure. Dès lors, les passionnés peuvent se préparer à la violence qui éclatera réellement l’année prochaine.