Tout coule de source dans l’étonnante adaptation de « Roméo et Juliette » de Jack Nieborg au Globetheater de Diever | avis ★★★★★

Si Roméo et/ou Juliette (oui, c’est un peu compliqué) y survivent une fois et que vous obtenez ceci. « Jamais un amour ne s’est terminé plus seul que ça », conclut Diever, après la tentative de suicide ratée de Roméo/Julia Montecchi.

Jack Nieborg a complètement mélangé les choses pour sa nouvelle adaptation du classique de Shakespeare. Dans le Globe Theatre du Shakespeare Theatre Diever, Roméo et Juliette sont une personne (un rôle vedette de Leon van Esveld), qui est amoureuse de deux membres de la famille Capuletti hostile à Vérone : Rosalinde (Iris Kelder) et Paris (Siebren de van der Schueren). ), son futur mari.

Rosalinde (dans l’original, elle est le prédécesseur de Juliette en tant qu’amante de Roméo, mais ne joue plus de rôle) apparaît sur scène à Nieborg pour la première fois, où elle prend la place de Juliette (également dans ses paroles). Dans la célèbre scène du balcon, le triangle amoureux est magnifiquement conçu avec Paris et Roméo tous deux suspendus aux poutres, se reluquant. Vous êtes toujours là ?

Quelque chose entre

Eh bien, cela ne peut pas être expliqué en termes courts. Allez voir par vous-même ! Le fait est que non seulement Roméo (et/ou Juliette) et Paris luttent avec leur identité et leur sexualité dans l’adaptation de Nieborg. Cela s’applique également à de nombreux autres personnages, en particulier les plus jeunes, ce qui se reflète, entre autres, dans les costumes. Par exemple, Tybaldo (joué par une femme) embrasse passionnément Roméo avant d’être abattu par Roméo (pour se venger du meurtre de Mercutio).

Tout coule dans celui-ci Roméo et Juliette, dans lequel Roméo soupire au début qu’il « ne veut pas être l’un ou l’autre, mais quelque chose entre les deux » et où, de manière assez surprenante, le scénario (et le texte) original est largement suivi. Cela donne non seulement à la pièce une actualité, mais aussi une charge d’approfondissement. Par exemple, la fameuse phrase « qu’y a-t-il dans un nom ? il y a une dimension supplémentaire dans la version de Nieborg.

En attendant, il y a bien sûr de quoi rire et il y a de belles trouvailles dans la construction du décor (l’église et surtout la crypte du château). Très beau aussi est le rôle du Père Lorenzo (Edwin Frei), qui se tient aux côtés du Roméo en difficulté et le conseille du mieux possible dans ses multiples périls amoureux. Son analyse des luttes amoureuses plutôt égoïstes des jeunes est aussi douce que pointue.

La mort comme rédemption

On prétend que Roméo et Juliette parle d’amour romantique, mais tout compte fait, c’est une histoire de meurtre et d’homicide involontaire qui démontre précisément l’incapacité tragique de l’amour à vaincre la haine. Ensuite, la mort peut venir comme rédemption, mais même cela n’est pas accordé à Roméo/Julia dans l’adaptation de Nieborg.

C’est une merveilleuse trouvaille dans un arrangement très astucieux qui se frotte encore plus à la tragédie de l’amour. Quoi que vous soyez et qui vous aimez – homme, femme ou quelque chose entre les deux – l’amour est toujours un combat.

Événement : Shakespeare theatre Diever joue ‘Roméo et Juliette’

De : Leon van Esveld, Iris Kelder, Siebren de van der Schueren, Edwin Frei eva

Vu : 4/3 Diever, Globetheater

Réalisation et montage : Jack Nieborg

Décor : Janco van Barneveld

Déguisements : Margot van der Kamp

Chorégraphie : Martin Boonstra

Musique : Jan Meiborg

Public : 160 (épuisé)

Reste à voir : là 9, 10, 11, 16, 17, 18, 24 et 25 mars (début à 20h). Reprise en 2024

★★★★★



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