Tour de France numéro 110 : il y a le grand retour au Puy de Dôme. Le départ de Bilbao

L’étape avec arrivée sur le plus haut volcan éteint d’Auvergne, théâtre du duel mythique entre Anquetil et Poulidor, avait disparu depuis 1988

Ce sera le Tour des montagnes. Non seulement les Alpes, mais aussi les Pyrénées et surtout les Massifs, les régions montagneuses du cœur de la France, avec un grand retour sur le mythique Puy de Dôme, le plus haut volcan d’Auvergne, absent depuis 1988, avec un tronçon même sans public, pour des raisons de sécurité et de conservation du patrimoine. Une seule étape contre la montre, mais toute en montée, puis un beau départ depuis Bilbato, au Pays basque qui accueille les trois premières étapes. Au total 3404 kilomètres, avec 8 étapes de montagne sur les 21 au total, jusqu’à l’arrivée sur les Champs Elysées, le 23 juillet.

Histoire

Tant d’ascensions, tant de batailles, en un mot, donc, tant de montagne pour un chemin qui coupe la France en diagonale, d’ouest en est, des Pyrénées aux Alpes, jusqu’à Courchevel et jusqu’au Col de la Loze, au 2304 mètres. Mais ce sont les zones montagneuses du centre du pays qui tiennent le coup : dociles et boisées à première vue, mais avec des sommets lacérants, comme sur le Tourmalet (2115m, à 7,3%). Vous empruntez des dénivelés importants et des rues étroites, parfois même fermées aux véhicules des supporters. Et aux fans eux-mêmes, justement, comme sur les 4 derniers kilomètres, avec une pente moyenne de 11,6%, qui mènent au Puy De Dôme, site inscrit au patrimoine de l’Unesco mais surtout lieu mythique du cyclisme français. Lors de la présentation à la Porte Maillot à Paris, le souvenir de Raymond Poulidor, l’éternel deuxième, ne pouvait pas manquer, qui en 1964 a failli triompher dans un duel acharné avec Jacques Anquetil, qui a plutôt remporté le cinquième Tour noir et blanc comme pour la victoire de Fausto Coppi en 1952.

Suspense

“L’idée – explique le directeur du Tour Christian Prudhomme – est de faire en sorte que le suspense reste toujours intact”. Il y a une volonté de la part des organisateurs de casser toute stratégie, de démanteler les pronostics et de pousser les coureurs à faire moins de calculs, pour surprendre spectateurs et téléspectateurs. Et peut-être garder tout ouvert jusqu’à la grande finale, sur l’Elisi, après plus de trois semaines de course, remportée l’an dernier par le Danois Jonas Vingaard. Et ce sont de nombreuses étapes qui se croisent avec celles du Women’s Tour, dans sa deuxième édition. Et qui reste, jusque dans la présentation, toujours dans l’ombre de la Grande Boucle masculine, malgré les bons résultats d’audience récoltés l’an dernier avec une moyenne de 2 millions de téléspectateurs en France, et un pic à 6 pour la dernière étape. Mais surtout avec beaucoup de filles dans les rues, comme s’en souvient la réalisatrice Marion Rousse.



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