Toumani Diabaté, musicien malien qui a fait connaître la musique ouest-africaine au monde, est décédé ce vendredi à l’âge de 58 ans “des suites d’une longue maladie”, a confirmé son fils, Sidiki Diabaté. Connu pour son utilisation virtuose de la kora, instrument à 21 cordes typique d’Afrique semblable à la harpe, Diabaté est l’un des plus grands représentants de la musique malienne dans le monde, collaborant avec des artistes occidentaux depuis le début de sa carrière.
Né à Bamako, Diabaté est issu de la lignée des griots, comme on appelle les conteurs, poètes et musiciens d’Afrique de l’Ouest (un peu comme le ménestrel en Espagne). Diabaté a joué la kora de manière innovante, en la mélangeant avec des styles occidentaux, par exemple sur l’album « New Ancient Strings » de 1997 avec Ballaké Sissoko, ou dans son œuvre primée avec Ali Farka Touré, « Au cœur de la lune ». Grammy en 2006.
Depuis le début de sa carrière, la musique de Diabaté a été contaminée par différentes cultures. Dès 1988, il publie « Sanghai », un album avec Ketama, le groupe de fusion flamenco manouche dirigé par Antonio Carmona. On se souvient également de ses collaborations avec Björk sur l’album « Volta », de 2007, et avec le London Symphony Orchestra. En 2023, sort la dernière œuvre de Diabaté, « Le ciel est de la même couleur partout ».