Lors du sommet sur le climat de la COP27 à Charm el-Cheikh, en Égypte, vers quatre heures et quart locales dimanche matin (trois heures et quart à Bruxelles), la création d’un fonds des pertes et dommages pour les pays particulièrement vulnérables a été adoptée. Cela a été décidé par la plénière.

Les pertes et dommages ont été la principale pomme de discorde dans les négociations sur le climat, qui traînent depuis plus d’un jour après leur fin prévue à 18 heures vendredi. Plus précisément, il s’agit du financement par les pays riches des dommages climatiques déjà subis dans les pays pauvres.

Pendant longtemps, les marges de manœuvre ont semblé limitées, mais jeudi soir, le négociateur européen Frans Timmermans a laissé la porte entrouverte, à condition que le fonds ne soit destiné qu’aux pays les plus vulnérables et à condition que les ambitions de limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5 degrés Celsius serait resserré.

Les ministres font des déclarations lors d’une conférence de presse lors du sommet sur le climat à Charm el-Cheikh, en Égypte. ©REUTERS

Comité de transition

La proposition qui vient d’être adoptée prévoit la création d’un fonds pour aider les pays en développement à faire face aux dommages causés par les conséquences du changement climatique, telles que les inondations, les sécheresses ou les phénomènes météorologiques extrêmes. Les pays les plus pauvres, qui sont les plus touchés par les effets du changement climatique, semblent avoir remporté un coup majeur.

Un soi-disant « comité de transition » composé de représentants de tous les groupes de négociation doit veiller à ce que le fonds devienne opérationnel d’ici le prochain sommet sur le climat COP28 aux Émirats arabes unis.

Immédiatement après l’approbation du fonds, la Suisse a demandé que la session plénière soit suspendue pendant une demi-heure afin de mieux étudier les textes devant elle. La présidence égyptienne a accepté.

Rallonges

Officiellement, le CO27 devait se terminer vendredi soir, mais comme presque toutes les précédentes conférences de l’ONU sur le climat, des prolongations sont en cause. Le président de la COP27, Sameh Shoukry, a déjà annoncé vendredi après-midi que le sommet se poursuivrait certainement jusqu’à aujourd’hui. L’UE négocie actuellement encore sur un certain nombre de points importants, qui figurent toujours dans la dernière version préliminaire de l’accord.

Par exemple, les Européens s’efforcent toujours d’inclure dans le texte non seulement la nécessité d’éliminer progressivement l’utilisation du charbon, mais toutes les énergies fossiles – aussi pétrole et gaz. À Glasgow, lors du sommet sur le climat l’année dernière, il n’a pas été possible d’inclure cela dans la déclaration finale.

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Impasse

Plus tôt dans la journée, les négociations du sommet sur le climat étaient toujours dans l’impasse. Frans Timmermans, qui mène les négociations au niveau de l’UE, a même menacé de démissionner. Il a déclaré dans la matinée qu’il « préfère n’avoir aucun résultat » qu' »un mauvais résultat ».

« Nous devons faire des progrès, pas reculer, tous les ministres de l’Union européenne sont prêts à partir si nous n’obtenons pas un résultat à la hauteur de ce que le monde attend », a-t-il déclaré.

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