Tottenham, Conte relève la barre des ambitions : "J’aimerais gagner le titre, mais…"

L’entraîneur, sous contrat jusqu’en juin 2023, reconnaît que le niveau de son effectif a augmenté « mais les autres clubs se sont aussi renforcés. Ce sera une saison passionnante »

Il y réfléchit un moment, mais finalement décider de rester fut facile. « Nous venions de démarrer notre projet, après tout j’avais signé un contrat de deux ans ». Antonio Conte, de retour de la tournée en Corée du Sud, explique pourquoi il a décidé de rester à Tottenham, pour continuer à façonner à son image et à sa ressemblance cette équipe qui a sombré au bord du gouffre en novembre et qui a conduit à la qualification en Ligue des champions. Et que désormais, après une campagne de transfert que l’entraîneur de 52 ans a approuvée de toutes pièces (dont le dernier né, le défenseur de 21 ans Djed Spence, proposé par le club), il souhaite renouer avec gagnant. « J’aimerais gagner le premier ministre, mais ici c’est plus difficile qu’en Italie… ».

LA DÉCISION

« Quand j’ai parlé avec les propriétaires, il était facile de décider – dit Conte -. Quand je suis arrivé, on m’a dit qu’ils voulaient atteindre des objectifs importants, même si en novembre c’était difficile de penser qu’on finirait en Ligue des champions. Maintenant, nous voulons continuer à grandir, nous améliorer ensemble et avoir des ambitions. Quand je leur ai parlé, je me suis rendu compte qu’il y avait la même envie de la part de la direction de construire quelque chose d’important que moi ». Conte revient également sur ses premiers pas à Tottenham : « C’était important en janvier d’affronter des joueurs comme Bentancur et Kulusevksi, ils nous ont beaucoup aidés – se souvient-il -. Quand je suis arrivé en novembre, j’ai dit que si on voulait monter dans le classement il fallait travailler ensemble pour améliorer l’équipe mais aussi que les joueurs devaient monter en niveau. Et ils l’ont fait ».

LE MARCHÉ

Dans cette nouvelle saison, il y a un autre niveau à atteindre. C’est pourquoi il était important que les achats soient effectués en temps opportun pour permettre à Conte de travailler avec eux immédiatement. « Nous nous sommes améliorés, cela ne fait aucun doute – explique-t-il -. Beaucoup m’ont dit être surpris par la rapidité de nos mouvements, mais quand on sait quoi faire, tout est plus facile : sur le marché on essaie toujours de ne pas jeter son argent mais de l’investir, c’est ce qu’on a fait. Et Fabio Paratici y contribue. On a très bien travaillé, mais maintenant il faut un peu de patience ».

LE TROU

Aussi parce que, pour monter de niveau, il y a un écart à combler avec ceux de devant. « Nous nous sommes améliorés, mais ceux devant nous se sont également améliorés. City et Liverpool se disputent le titre depuis six ans : le dernier à gagner était Chelsea quand j’y étais, puis ça a toujours été Manchester et Liverpool, Liverpool et Manchester. L’année dernière, ils ont terminé 20 points de plus que nous, et Chelsea a également terminé devant nous. Et ils ont tous dépensé beaucoup d’argent sur le marché des transferts, même si c’est normal car en Angleterre le niveau est très élevé et tu n’es pas le seul à penser à gagner ».

PREMIER

Conte, qui se dit heureux à Tottenham, vise haut mais avec réalisme. « Évidemment, je veux gagner le titre, mais je dois aussi être honnête », dit-il, avant de se lancer dans une comparaison avec ses années à l’Inter. « Quand je suis arrivé à l’Inter, la Juventus avait au fil des ans créé un écart stable d’au moins 20 points au classement. Lors de ma première année, nous avons travaillé pour le réduire et lors de la deuxième saison, nous avons gagné. En Serie A, cependant, il n’y avait qu’une seule équipe à vaincre, ici il y en a beaucoup, pas seulement Liverpool et City. Chelsea en 2021 a remporté la Ligue des champions et cette année la Coupe du monde des clubs. Et il ne faut pas oublier United et Arsenal, qui ont beaucoup dépensé sur le marché des transferts. Ce sera une saison difficile, mais en même temps excitante. Il faut se dépasser et s’améliorer : c’est le seul moyen d’être vraiment compétitif ».



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