Tonali dément Fagioli : l’ancien joueur milanais nie avoir impliqué quelqu’un d’autre. Au moins 12 mois d’arrêt à venir

Les avocats de Sandro da Chinè pour définir l’accord de plaidoyer: ils visent une pause d’un an, qui pourrait arriver avant la Ligue des Champions

Elisabetta Esposito

L’indication est claire : le dossier Tonali-Betting doit être bouclé en un temps record. Comme on le sait, le joueur de Newcastle a reconnu devant le parquet fédéral, ainsi que celui de la République de Turin, qu’il avait parié sur le football et Milan, en violation de l’art. 24 du Code de justice sportive de la FIGC. Je m’avoue donc coupable, mais en attendant mon procès. Une position qui, dans le monde frénétique du football, qui consiste en un match tous les trois jours, risque de provoquer de sérieux embarras. Est-il possible que Sandro Tonali, bien qu’il ait officiellement violé le Code, continue paisiblement à jouer avec le maillot de Newcastle ? La réponse est oui, au moins jusqu’à ce qu’un accord de plaidoyer soit trouvé, une voie choisie par l’ancien joueur de l’AC Milan immédiatement après avoir reçu à Coverciano la notification du procureur du Piémont sur l’accusation d’avoir parié sur des sites illégaux.

Rendez-vous lundi

Pour cette raison, compte tenu également de la pression de l’UEFA sur la FIGC, celle-ci s’efforce de clôturer le dossier le plus rapidement possible. Le lundi 23 sera déjà un jour clé : après l’interrogatoire de Tonali dimanche dernier, les avocats (cette fois sans le joueur) rencontreront à nouveau le procureur fédéral Giuseppe Chinè avec l’objectif commun de parvenir à un accord. Il faut dire que, même si l’on veut se dépêcher, le sujet est sérieux et on trouve rarement un accord qui convainc l’accusation et l’accusé du premier coup. Mais c’est un cas particulier. En fait, nous aimerions formaliser l’accord de plaidoyer avant le match de Ligue des Champions de mercredi soir entre Newcastle et le Borussia Dortmund, pour coucher sur papier les responsabilités du joueur ainsi que les délais et modalités de disqualification. Un premier document officiel donc, même si pour que l’arrêt de Tonali devienne effectif, il faudra l’approbation du Parquet Général du Sport du CONI (il a fallu deux jours pour Fagioli) et une communication formelle de Chinè à l’UEFA avec la demande d’appliquer le sanction en Angleterre. Il est difficile mais pas impossible que tout soit officialisé avant mercredi. Cela dit, si Newcastle laissait encore Tonali jouer quelques heures après un accord de plaidoyer obtenu pour une violation flagrante (avec circonstances aggravantes), ils n’obtiendraient certainement pas le prix du fair-play.

La disqualification

Compte tenu également de la sanction de Fagioli (7 mois plus 5) qui n’a cependant jamais parié sur sa propre équipe, Tonali risque d’être absent des terrains pendant au moins 12 mois, auxquels s’ajouteront un nombre variable de mois de prescriptions alternatives (probablement cinq comme le joueur de la Juventus), soit un parcours thérapeutique et plusieurs rencontres comme témoignages dans la lutte contre l’addiction au jeu. La discussion entre Chinè et les avocats du joueur tournera autour de ces 12 mois « au moins ». Il reste clair que dans le cas où de nouveaux faits jugés pertinents pour déterminer les violations sportives devaient émerger du parquet de Turin dans les mois à venir, le procureur ouvrira un nouveau dossier, avec de nouvelles accusations qui, si elles sont prouvées, entraîneront de nouvelles sanctions.

Son rôle

La défense, en discutant des termes de l’accord de plaidoyer, soulignera comment Tonali a immédiatement voulu clarifier sa position, aussi inconfortable soit-elle, étant donné qu’avoir parié sur Milan et Brescia constitue une circonstance aggravante pour la détermination de la peine. Et puis sa collaboration, qui est très différente de l’aveu de culpabilité car elle doit être de nature à informer le parquet de circonstances (qu’il s’agisse de faits ou de noms) dont l’enquêteur n’avait pas encore connaissance. Lors de son interrogatoire devant Chinè, Tonali a également longuement clarifié sa position concernant les déclarations de Fagioli (« C’est lui qui m’a suggéré Icebet et il y avait des rumeurs dans la communauté selon lesquelles il avait également d’énormes dettes »). Le talent de Newcastle a souligné qu’il n’était qu’un parieur et qu’il n’avait jamais voulu ou dû impliquer des coéquipiers ou des amis. D’ailleurs, il ne semble pas avoir cité de noms.





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