Timmermans à la conférence des partis européens de gauche : le centre-droit se laisse engloutir par l’extrême droite


Timmermans à la conférence des partis européens de gauche : le centre-droit se laisse engloutir par l’extrême droite

Devant un parterre d’environ un millier de sociaux-démocrates et socialistes européens à Malaga, en Espagne, Frans Timmermans a mis en garde samedi contre la coopération entre le centre-droit et l’extrême droite. «Partout où l’extrême droite est autorisée à gouverner, on voit clairement qu’elle engloutit les partis de centre-droit. Et le centre politique est infecté. Nous ne coopérerons jamais avec l’extrême droite.»

Timmermans, le chef du parti GroenLinks-PvdA, est à Malaga pour la conférence du Parti des sociaux-démocrates européens (PSE). En tant qu’ancien commissaire européen, candidat de Spitzen aux élections européennes de 2019 et ministre des Affaires étrangères, Timmermans est une présence bien connue sur la scène internationale, et cela se reflète dans la manière dont il a été traité. De nombreux socialistes voulaient se faire prendre en photo avec lui.

Incertitude parmi les électeurs
Timmermans s’est assis à côté de l’hôte, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, pendant la séance plénière et s’est adressé au public immédiatement après Sánchez. Il a déclaré qu’il constatait beaucoup d’incertitude parmi les électeurs. « Et parfois, l’insécurité rend les gens vulnérables aux attraits de l’extrême droite. Ils prétendent détenir toutes les solutions, mais ne trouvent que des boucs émissaires à blâmer.»

Le voyage de Timmermans, une semaine et demie avant les élections à la Chambre des représentants, a donné lieu à des discussions aux Pays-Bas lors des débats télévisés et sur les réseaux sociaux. Cet avant-dernier week-end avant les élections, Timmermans est en Espagne, mais il a annulé le débat électoral de RTL dimanche soir. Après son discours, Timmermans a déclaré qu’il “devait prendre une décision”.

« Cela s’est avéré bien adapté au reste du programme. C’était une demande des Espagnols. Nous avons déjà pu discuter des élections européennes de l’année prochaine, des grands thèmes qui en seront. Nous avons parlé du Moyen-Orient et des tensions dans nos sociétés. Et parce que tous les dirigeants sociaux-démocrates d’Europe sont réunis ici, je pense que je devrais simplement être là dans mon rôle de chef de parti.»

Prochain essai
Selon lui, le fait que Timmermans ne vienne pas au débat de RTL dimanche est dû à des horaires chargés. Il est alors un invité WNL dimancheparticipe à la Marche pour le climat à Amsterdam et contribue au journal traditionnel du chef du parti Le télégraphe. Lors de la conférence de Malaga, Timmermans a reçu de longs applaudissements et plusieurs dirigeants européens ont évoqué les élections néerlandaises comme le prochain test pour la social-démocratie. Les sociaux-démocrates européens sont de bonne humeur après plusieurs élections réussies, notamment en Pologne.

Le Premier ministre espagnol Sánchez, accueilli par une standing ovation de ses propres partisans, a signé la semaine dernière un accord de coalition avec les séparatistes catalans. La condition de cette coopération est l’adoption d’une loi controversée qui prévoit l’amnistie pour les séparatistes qui ont exigé l’indépendance de la Catalogne lors d’un référendum illégal en 2017. Des manifestations d’opposants à cet accord ont lieu dans toute l’Espagne, y compris à Malaga. Il y avait une forte présence policière autour du centre de conférence et Sánchez a défendu l’accord dans son discours à la conférence. « Nous tendons la main à toutes les voix de la société, sauf l’extrême droite. Avec cet accord, nous garantissons quatre années de politique progressiste.»

Frans Timmermans (GroenLinks-PvdA) avec les dirigeants européens des partis sociaux-démocrates à Málaga, avec de gauche à droite : le chancelier allemand Olaf Scholz, le président espagnol du Parti faîtier des sociaux-démocrates européens (PSE) et le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez.

Photo Jon Nazca/Reuters

Timmermans et Yesilgöz ne voient rien dans un gouvernement minoritaire

Pour Frans Timmermans, le leader du GroenLinks-PvdA, un gouvernement minoritaire ne semble pas être une bonne idée. Il a dit cela dans une interview samedi fidélité. Timmermans estime qu’une majorité stable est nécessaire à la Chambre des représentants “si l’on veut tracer une voie fixe qui puisse mettre le pays sur une meilleure voie dans plusieurs années”.

Dilan Yesilgöz n’aime pas non plus un cabinet minoritaire. “Ce n’est pas ma préférence”, a-t-elle déclaré vendredi soir dans l’émission télévisée Op1. Selon le leader du VVD, il est déjà “dur et difficile” qu’un gouvernement ne dispose pas d’une majorité au Sénat, comme ce fut le cas avec le gouvernement Rutte IV, et qu’un gouvernement minoritaire n’est pas non plus efficace. Elle ne veut pas l’exclure, mais préfère voir “un gouvernement solide, un gouvernement majoritaire qui puisse aussi assurer la stabilité”.

Pieter Omtzigt, chef du parti Nouveau Contrat Social, a déclaré à plusieurs reprises qu’il était intéressé par un gouvernement minoritaire. Selon lui, cela donne plus d’influence au Parlement.

Frans Timmermans (GroenLinks-PvdA) et Dilan Yesilgoz (VVD) avant le débat électoral de RTL. Photo Sem van der Wal/ANP

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Ce blog suivra CNRC les développements politiques à l’approche des élections à la Chambre des représentants du 22 novembre. Lisez notre blog précédent ici.



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