Tijs van den Brink prend parti pour les non-votants : « Fumer, c’est ce qu’ils font »

Alex se tient à moitié en arrière pendant qu’il marche. Il faut son contrepoids à l’enthousiaste chien de combat tacheté de noir et blanc qui le traîne par saccades dans les rues d’un quartier populaire d’Amersfoort. « Non, vous ne savez pas comment mordre tout ce que vous rencontrez », dit le patron. Le présentateur s’approche prudemment du duo. Il a entendu dire que le chien est « un peu dangereux » et se tient à quelques mètres. Tant que vous faites cela, il n’y a pas de problème, assure le riverain. Il dit que le populaire décline dans son quartier. De nouveaux résidents qui ne gênent pas les autres, des gens qu’il ne connaît pas, il entend des accents différents. « L’ambiance conviviale est moindre. »

Tijs van den Brink se rend dans le pays dans une série en trois parties, à la recherche de La voix perdue† A la veille des élections municipales du 16 mars, le journaliste veut comprendre pourquoi les gens n’utilisent pas leur droit de vote. Près de la moitié des électeurs sont restés chez eux dans la dernière urne. Il s’adressera aux « citoyens désengagés, sceptiques et déçus ».

Dans l’épisode de lundi, il a rendu visite au pauvre East Groningen. Mardi soir, il s’est penché sur les problèmes de logement à Amersfoort et mercredi, il se concentrera sur le manque de soins dont souffrent les habitants de Delft.

A Amersfoort, Van den Brink a rencontré des personnes qui voient leur cadre de vie menacé. Des nimbies qui ne tolèrent pas les appartements de grande hauteur à côté aux habitants des caravanes qui ne sont pas autorisés à agrandir leur camp. D’une dame soignée qui se bat pour la préservation de la verdure depuis des décennies à Henk qui a peur de devenir sans-abri en raison de la démolition prévue de son quartier. Il a déjà les bouteilles de gaz prêtes, dans le cadre de sa résistance.

Van den Brink fournit des informations intéressantes sur le mode de vie et la pensée des citoyens endommagés. Le fatalisme à Groningue est écrasant. Voter ne sert à rien, ils ne vous écoutent pas. « Ils ne font pas ce que tu veux de toute façon. » Ils ne tiennent pas leurs promesses. Qu’est-ce qu’ils ne font pas bien ? « Ils ne font pas tout correctement. » Elle, elle, elle.

L’album colle aussi aux créateurs, avec juste un peu trop de Toots Thielemans et d’Eric Satie. A Amersfoort, la plainte récurrente est le manque de participation. Le journaliste l’annoncera également lui-même. « Ils font des choses sans vraiment écouter », dit Van den Brink avec des militants du quartier. Et à Henk avec ses bouteilles de gaz : « Fumer, c’est ce qu’ils font.

Des nouvelles inédites

Van den Brink éclaire habilement l’électeur déçu, mais n’y ajoute pas grand-chose. Ensuite, les émissions d’une demi-heure deviennent un peu longues. Il n’apprend presque rien, n’obtient aucune réaction ou réfutation des autorités locales. Comme si la municipalité d’Amersfoort n’avait pour seul dessein de déranger ses citoyens.

Quel serait l’objectif des fabricants? L’inquiétude de Van den Brink concernant les personnes qui ne votent pas semble sincère. Mais le résultat est un dans la catégorie : vous voyez, peu importe de toute façon. Vox pop et c’est fait.

Cela rappelle les interprètes politiques de Des nouvelles inédites du nouveau diffuseur anti-émeute ON. Dans la section des nouvelles, ils sont assis à l’extrême gauche et à droite des présentateurs, tournés d’un quart de tour. C’est comme ça qu’ils crient quelque chose, depuis leurs lignes de côté qu’ils ont choisies.

Ce qui est remarquable, c’est que ces « membres du panel » sont toujours des directeurs du diffuseur lui-même. Mais ce n’est pas ce que dit le diffuseur. Mardi, le président du conseil d’administration Arnold Karskens à droite et la secrétaire Reinette Klever à gauche. L’ancien trésorier Pepijn van Houwelingen – l’homme qui a menacé les députés de tribunaux – était récemment là en tant qu’invité. Le présentateur défaillant Ahmed Aarad a visiblement eu du mal à interrompre son pointeur de maison et patron Karskens.

Cette chronique sera rédigée par divers auteurs jusqu’au 25 avril.



ttn-fr-33