Tic Tac est une marque, stop le produit qui imite la boite de dragées


Le coffret Tic tac de dragées est une marque reconnue et reconnaissable sur le marché, à pleine capacité distinctive. Forte de cette motivation, la Cassation a confirmé l’arrêt de la vente en Italie des « bonbons à la menthe » Bliki, qui ont la même forme et la même taille que ceux commercialisés par Ferrero et placés dans des récipients totalement similaires en forme, taille et mécanisme d’ouverture. Les juges de légitimité, dans la lignée du Tribunal et de la Cour d’appel, ont affirmé la concurrence déloyale et la contrefaçon de la société tchèque Mocca Spol Sro qui, pour sa part, a demandé la constatation de la nullité de la marque Ferrero.

Hors « formulaire nécessaire »

En effet, selon l’appelant, la boîte avait la forme dite « nécessaire » pour obtenir un résultat technique « et donc fonctionnel car imposé par l’utilité industrielle qu’elle poursuit ». Cette considération rendrait l’imitation licite et la marque en forme de « Tic Tac » nulles et non avenues, car elle ne peut être enregistrée sur le fondement de l’article 9 du Code de la Propriété Industrielle. La Cour suprême a été d’un avis différent, qui a exclu la « forme nécessaire », précisant que la forme de la boîte des célèbres bonbons à la menthe « n’est qu’une des nombreuses formes que pourraient avoir les contenants de dragées » et n’est pas imposée par la nature du produit. La marque était donc enregistrable en raison de sa notoriété, de sa connaissabilité et de sa capacité distinctive. Alors que l’objet d’un brevet n’est que le mécanisme technique d’ouverture de l’emballage. Déjà en première instance, les juges avaient alors considéré la diversité des noms sur les étiquettes, Tic Tac et Bliki, non pertinente aux fins de la protection de la marque tridimensionnelle litigieuse.

Commerce interdit

L’entreprise tchèque ne pourra donc plus commercialiser les dragées en Italie étant donné « l’ensemble des éléments qui rendent les signes identiques ou similaires, entraînant un risque de confusion pour le public, avec pour conséquence l’avantage économique indu causé par l’exploitation de la renommée des marques largement connues ». Pour la société appelante – pour laquelle l’obligation d’indemniser Ferrero en l’absence de preuve de dommage était de toute façon exclue au fond – la vente est donc arrêtée avec une astreinte, établie en première instance, de 10 euros pour chaque boîte de Bonbons de marque Bliki commercialisés illégalement, à partir du soixantième jour après la publication de la condamnation. A cela s’ajoute la condamnation aux frais de justice de 8 200 euros.

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