Le virage politique du « gourou » en faveur de Trump n’a pas plu à de nombreux clients qui collent sur leurs voitures des autocollants critiques. Créer un petit phénomène de marché
Qu’Elon Musk, fondateur et patron de Tesla (et pas seulement) est un personnage qui divise c’est connu. Comme il ne fait aucun doute que ses positions politiques, notamment son récent soutien à la campagne électorale de Donald Trump et son implication dans l’équipe du prochain président des États-Unis à la tête de Département de l’efficacité gouvernementaleont aliéné certains de ses partisans. Même parmi les propriétaires de voitures Tesla, qui pouvaient compter parmi les premiers et les plus grands adeptes du « gourou » d’origine sud-africaine. La réaction négative a donné lieu à un curieux phénomène qui fait parler tous les médias étrangers : le diffusion d’autocollants anti-musc pour les pare-chocs qui expriment leur dissidence envers le magnat. Derrière tout cela se cache l’histoire américaine classique où l’idée, même dotée d’une mission sociale, devient une entreprise valable.
IMMÉDIATEMENT VIRALE
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Le créateur des autocollants anti-Musc est Matthieu Hillerun employé américain qui crée ces objets pendant son temps libre avec sa marque Mad Puffer Stickers. La décision de créer des autocollants contre le fondateur de Tesla est née d’une expérience personnelle : Hiller, ayant initialement l’intention d’acheter une Tesla, j’ai changé d’avis après avoir été témoin d’un comportement controversé de Musk sur X (anciennement Twitter). Convaincu que de nombreux autres propriétaires de Tesla partageaient sa déception, il a créé le premier autocollant qui disait : « Je l’ai acheté avant de savoir qu’Elon était fou. » Au départ, Hiller ne produisait qu’une poignée d’autocollants, vendus dans un magasin physique. Cependant, grâce au bouche à oreille et au partage de photos en ligne, les autocollants sont immédiatement devenus virauxatteignant un pic de ventes de 250 à 300 par jour après les apparitions controversées de Musk aux rassemblements électoraux de Trump. Et suite au succès du premier des autocollants anti-Musc, Hiller a élargi l’offre en créant de nouvelles variantes, peu originales, comme « Club Tesla Anti-Elon » et « Shut up Elon ».
ELON NE COMMENTE PAS
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L’autocollant original est devenu un véritable best-seller, se classant quatrième au classement des autocollants les plus vendus sur Amazon, après avoir occupé la première place pendant plusieurs mois. À un moment donné, sa popularité a presque dépassé celle des autocollants de Trump et Kamala Harris, les deux candidats à la Maison Blanche aux élections de début novembre. À ce jour, les ventes totales d’autocollants anti-musc ont dépassé 10 000 piècesavec une moyenne de 180 autocollants vendus par jour. Compte tenu du nombre croissant de Tesla vendues chaque année, Hiller pourrait avoir le potentiel de se développer davantage, mais il est également vrai que le phénomène pourrait s’atténuer avec le temps. Pour l’instant, Musk n’a fait aucun commentaire sur le sujet. Mardi dernier, en compagnie du nouveau président, il a suivi le lancement du sixième essai en vol, sans équipage, du vaisseau spatial Starship, prêt à être entièrement et rapidement réutilisable pour de futures missions sur la Lune et sur Mars. Le lancement a eu lieu à la Starbase, située près de la plage de Boca Chica, dans le sud du Texas. Qui sait si quelqu’un, entrant dans la base, pourra y apposer également des autocollants hostiles…
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