Teo Planell a sorti vendredi son EP folk tant attendu, ‘Aún No Existía Beatrice’, directement inspiré de sa nouvelle vie dans les montagnes madrilènes et du silence qui l’accompagne. « Abraxas ! », la chanson qui ouvre le projet, est la chanson du jour.
Accompagné du chaleureux violoncelle de Carlos Clerencia, des faussets de Roy Borland et d’une mélodie qui semble tirée du recueil de chansons de Sufjan Stevens ou de Simon & Garfunkel, Teo Planell est capable de transmettre la nostalgie d’une vie à seulement 20 ans. C’est grâce à des phrases comme celle-ci : « Je traverserai le champ à la recherche d’une lumière qui me rendra ma belle jeunesse ».
JENESAISPOP a eu le plaisir de visiter son home-studio, appelé El Royale, où elle vit avec Borland et les artistes Yero G et Azuleja. Ce lieu bucolique est à l’origine de « Béatrice n’a pas encore existé ». Titre d’ailleurs inspiré du roman ‘Demian’ d’Hermann Hesse.
En discutant avec Borland et Planell, ils nous disent qu’ils veillent toujours à ce que « tout ce que nous faisons soit le fruit inévitable du moment présent ». C’est peut-être pour ça que « Abraxas ! » et « Canción en Murcia » semblent si organiques et sincères. Ils citent Adrianne Lenker, The Smile et Cindy Lee parmi leurs artistes préférés de l’année, sans ignorer l’influence harmonique évidente des Beatles et des Beach Boys.
Planell a également annoncé la sortie d’un premier album qui ne ressemble guère à ce qui est proposé sur cet EP. Ce sera plus similaire à leurs premiers singles, « avec des synthétiseurs et un son de groupe ». Jusqu’à présent, nous n’avons entendu que deux chansons, « Radio » et « Me Vas A Matar », mais cela a suffi pour que nous ne puissions plus attendre.