La Princesse de Marras, les fantasmes d’Etro. Et chez Cavalli la merveille du marbre
C’est une des magies de la mode : elle crée une tendance et en même temps développe son contraire. À l’enchaînement des collections qui valorisent la rigueur raffinée des vêtements essentiels, répondent des défilés de mode avec une féminité plus exposée et accentuée, à moins qu’ils ne s’appellent Glenn Martens et que Diesel envoie sur scène un spectacle qui incarne les deux âmes. Après les deux premiers jours des podiums milanais, il y a une envie de motifs, de silhouettes, de couleurs à mi-chemin entre séduction et amabilité, une approche du vestiaire qui fuit l’essentialité pure, mais ne s’abandonne même pas à l’hyperbole et à la malice.
précieux
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Chez Etro, Marco De Vincenzo, fraîchement habillé pour la gagnante de Sanremo, Angelina Mango, arrive au salon plus confiant que jamais. Son humeur dessine une femme précieuse, qui sait adoucir avec un excellent travail de modernisation du cachemire et du jacquard. Après quoi il aime taquiner avec le tulle imprimé transparent issu de la collaboration avec Wolford. Antonio Marras est depuis toujours passé maître dans l’art d’habiller une femme avec un romantisme sauvage, dont les grandes fleurs imprimées sur de gracieuses mousselines rencontrent des tartans lumineux, tandis que les lignes rappellent les vêtements d’antan, s’attardant juste dans la nostalgie. Bref, un concentré d’une femme mystérieuse et indomptable, à l’image de sa muse de la saison, la princesse médiévale de Sardaigne Eleonora D’Arborea.
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Décisif Et puis il y a Fausto Puglisi, de plus en plus à l’aise à la tête de la création de Roberto Cavalli, pour qui il dessine une femme à la sexyness décisive, comme c’est dans l’ADN de la marque, de la même manière que les imprimés qu’il retravaille en s’inspirant d’un des sa grande passion, les marbres dont il est un fervent collectionneur. Un peu de pragmatisme et beaucoup de douceur enfin de la part de Moschino. La marque lance la collection qui marque les débuts du nouveau directeur créatif Adrian Appiolaza, après le décès soudain en novembre dernier du nouveau Davide Renne. Un souffle de légèreté qui rend hommage avec une attitude délicate et contemporaine à l’inspiration irrévérencieuse du fondateur Franco Moschino. Et un message pour le monde écrit en majuscules : la paix.
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