Tendances financières : encore des coups durs pour les Spacs en 2023


Le boom de deux ans des sociétés d’acquisition à vocation spéciale s’est effondré en 2022. La hausse des taux d’intérêt, une forte vente boursière et un contrôle réglementaire accru ont aspergé d’eau froide la torride histoire d’amour de Wall Street avec Spacs. Ces véhicules de cotation en blanc n’ont levé que 16 milliards de dollars pour l’année jusqu’au 19 décembre. Cela se compare aux 250 milliards de dollars que les investisseurs y ont versés en 2020 et 2021.

Il est peu probable que la relation retrouve son étincelle l’année prochaine. Les Spacs sont limités dans le temps. Ils ont généralement deux ans pour utiliser leurs fonds pour faire une acquisition avant de devoir restituer l’argent aux investisseurs, avec intérêts. À l’heure actuelle, il y a beaucoup trop de Spacs à la recherche de trop peu d’offres. Plus de 650 Spacs avec un pool combiné de 159 milliards de dollars de capital IPO recherchent une cible de fusion, selon une estimation du London Stock Exchange Group.

Spacs peut demander une prolongation. Certains le feront. Beaucoup opteront pour la liquidation. Quelque 22 liquidations ont déjà été annoncées au cours des trois premiers trimestres de 2022. Des investisseurs de premier plan – dont Chamath Palihapitiya et Bill Ackman – font partie de ceux qui ont jeté l’éponge. Les rapprochements de Spac qui ont été conclus lorsque le marché était plus fort s’effondrent, avec 51 fusions annulées cette année, selon LSEG.

Les investisseurs ne manquent pas grand-chose. Les Spacs étaient autrefois présentés comme un moyen pour l’investisseur moyen d’investir dans des sociétés chaudes et non cotées. En réalité, la plupart des Spacs post-fusion ont mal performé.

Les entreprises qui ont conclu des accords cette année ont chuté. Ils ont enregistré une perte moyenne d’environ 49% pour les neuf premiers mois de l’année, selon Spac Research. L’indice S&P 500 a perdu 25 % sur la période.

Pour les investisseurs, le fait que les sponsors Spac remboursent leur argent en totalité avec un peu d’intérêt en plus pourrait bien être une bénédiction déguisée. Certains pourraient être enclins à racheter leur argent plus tôt pour éviter d’être touchés par les nouvelles règles fiscales sur les rachats d’actions. Les sponsors seront laissés avec le sac.

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