Tendances de sécurité des API 2023 – Les organisations ont-elles amélioré leur posture de sécurité ?


03 octobre 2023L’actualité des hackersSécurité des API / Sécurité des données

Les API, également connues sous le nom d’interfaces de programmation d’applications, constituent l’épine dorsale des applications logicielles modernes, permettant une communication et un échange de données transparents entre différents systèmes et plates-formes. Ils fournissent aux développeurs une interface pour interagir avec des services externes, leur permettant d’intégrer diverses fonctionnalités dans leurs propres applications.

Cependant, ce recours accru aux API en a également fait des cibles attractives pour les cybercriminels. Ces dernières années, l’augmentation des violations d’API est devenue une préoccupation croissante dans le monde de la cybersécurité. L’une des principales raisons de l’augmentation des violations d’API est l’insuffisance des mesures de sécurité mises en œuvre par les développeurs et les organisations. De nombreuses API ne sont pas correctement sécurisées, ce qui les rend vulnérables aux attaques.

De plus, les pirates ont développé des techniques sophistiquées qui ciblent spécifiquement les faiblesses des API. Par exemple, ils peuvent exploiter des injections de code malveillant dans des requêtes ou manipuler les réponses d’un point de terminaison d’API pour obtenir un accès non autorisé ou extraire des informations sensibles sur les utilisateurs.

L’augmentation des violations d’API

Les conséquences d’une violation d’API peuvent être graves tant pour les entreprises que pour les consommateurs. Les organisations peuvent subir des pertes financières en raison de responsabilités juridiques et d’atteintes à la réputation causées par des fuites de données clients ou des services interrompus. Les clients risquent de voir leurs informations personnelles exposées, ce qui peut conduire à un vol d’identité ou à d’autres formes de fraude.

Pour ces raisons, garantir la sécurité des API est essentiel en raison de la nature interconnectée des écosystèmes logiciels modernes. De nombreuses organisations s’appuient sur des intégrations tierces et une architecture de microservices où plusieurs API interagissent les unes avec les autres de manière transparente. Si ne serait-ce qu’une seule API de ce réseau complexe est compromise, cela ouvre la porte aux attaquants pour exploiter les vulnérabilités des systèmes interconnectés.

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Cependant, la plupart des entreprises se tournent vers leur infrastructure existante, comme les passerelles API et les pare-feu d’applications Web (WAF), pour se protéger. Malheureusement, s’appuyer uniquement sur ces technologies peut laisser des lacunes dans la sécurité globale des API d’une organisation. Voici quelques raisons pour lesquelles les passerelles API et les WAF seuls ne suffisent pas :

  1. Absence de contrôle d’accès granulaire : Bien que les passerelles API offrent des fonctionnalités d’authentification et d’autorisation de base, elles peuvent ne pas fournir le contrôle d’accès précis nécessaire aux scénarios complexes. Les API nécessitent souvent des contrôles plus sophistiqués basés sur des facteurs tels que les rôles des utilisateurs ou les autorisations de ressources spécifiques.
  2. Protection inadéquate contre les attaques de logique métier : Les WAF traditionnels se concentrent principalement sur la protection contre les vulnérabilités courantes telles que les attaques par injection ou les scripts intersites (XSS). Cependant, ils peuvent négliger les risques potentiels associés aux failles de logique métier spécifiques au flux de travail applicatif unique d’une organisation. La protection contre de telles attaques nécessite une compréhension plus approfondie des processus métier sous-jacents et la mise en œuvre de mesures de sécurité sur mesure au sein du code API lui-même.
  3. Intelligence insuffisante sur les menaces : Les passerelles API et les WAF s’appuient sur des ensembles de règles ou des signatures prédéfinies pour détecter efficacement les modèles d’attaque connus. Cependant, les menaces émergentes ou les vulnérabilités Zero Day peuvent contourner ces défenses préconfigurées jusqu’à ce que de nouvelles règles soient mises à jour par les fournisseurs ou mises en œuvre manuellement par les développeurs/administrateurs.
  4. Limites du chiffrement au niveau des données : Bien que le cryptage SSL/TLS soit crucial lors de la transmission de données entre clients et serveurs via des API, il ne protège pas toujours les données au repos au sein des systèmes backend eux-mêmes ni ne garantit un cryptage de bout en bout tout au long du pipeline de flux de données.
  5. Exploitation des vulnérabilités avant d’atteindre les couches de protection : Si des attaquants découvrent une vulnérabilité dans les API avant que le trafic n’atteigne la passerelle API ou le WAF, ils peuvent l’exploiter directement sans être détectés par ces mesures de sécurité. Cela souligne la nécessité de pratiques de codage robustes, de principes de conception sécurisés et de tests logiciels permettant d’identifier les vulnérabilités dès le début.
  6. Manque de visibilité sur les menaces spécifiques aux API : Les passerelles API et les WAF peuvent ne pas fournir d’informations détaillées sur les attaques ciblant des comportements API spécifiques ou des modèles d’utilisation abusive. La détection d’anomalies telles que des requêtes par minute excessives provenant d’un seul client ou des tentatives inattendues d’accès aux données nécessite des outils et des techniques spécialisés adaptés pour surveiller de manière exhaustive les menaces spécifiques aux API.

Comment les organisations abordent la sécurité des API

Pour avoir une idée du nombre d’organisations qui comprennent réellement la proposition de sécurité unique que présentent les API, nous avons mené notre deuxième enquête annuelle pour le savoir. Le Tendances de sécurité des API 2023 Le rapport comprend des données d’enquête auprès de plus de 600 DSI, RSSI, CTO et professionnels de la sécurité senior des États-Unis et du Royaume-Uni dans six secteurs. Notre objectif était d’identifier combien d’organisations ont été touchées par des attaques spécifiques aux API, comment elles ont été attaquées, comment ou si elles se sont préparées et, finalement, ce qu’elles ont fait en réponse.

Parmi les données notables du rapport, citons le fait que 78 % des équipes de cybersécurité déclarent avoir été confrontées à un incident de sécurité lié aux API au cours des 12 derniers mois. Près des trois quarts (72 %) des personnes interrogées disposent d’un inventaire complet d’API, mais parmi celles-ci, seulement 40 % ont une visibilité sur celles qui renvoient des données sensibles. Et en raison de cette réalité, 81 % déclarent que la sécurité des API est plus une priorité aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a 12 mois.

Mais ce n’est que la pointe de l’iceberg : ce rapport révèle bien d’autres choses encore. Si vous souhaitez consulter la recherche, vous pouvez téléchargez le rapport complet ici.


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