Tempête sur Sgarbi, Sangiuliano prend ses distances. Le Parti démocrate : « Meloni ne peut pas se taire »


Après le discours du sous-secrétaire à la Culture Vittorio Sgarbi, vendredi 21 juin, à l’occasion de la soirée d’ouverture de l’été au MAXXI à Rome, notamment, caractérisée par des anecdotes sexistes et des grossièretés, le ministre Gennaro Sangiuliano a pris ses distances avec le critique de art et a écrit une lettre au président de Maxxi, Alessandro Giuli, pour demander des explications sur la soirée controversée. Et parmi les oppositions, le Parti démocrate fait pression pour que le Premier ministre Giorgia Meloni intervienne.

Sangiuliano : « La liberté d’expression ne nuit pas au respect »

« La liberté de manifestation de pensée – comme le souligne le document – doit toujours être maximale et garantie à tous, mais trouve sa limite dans le respect des personnes. Même les formes d’expression ne doivent jamais porter atteinte à la dignité d’autrui. Les institutions culturelles, et je sais qu’Alessandro Giuli est d’accord avec moi, doivent être ouvertes et plurielles mais loin de toute forme de vulgarité. Celui qui les représente doit maintenir une rigueur plus élevée que les autres ».

Giuli, via le langage grossier et le sexisme des lieux de culture

« J’ai envie de souscrire pleinement et de manière convaincante aux constats de Sangiuliano : le langage grossier et le sexisme ne peuvent avoir droit à la citoyenneté dans le discours public et en particulier dans les lieux de culture. Donc, rétrospectivement, il n’y a pas de place pour une quelconque considération qui suive le modèle que nous avons vu lors de l’inauguration du domaine au MAXXI». Le président du musée Alessandro Giuli a déclaré sur Tg1 concernant les controverses soulevées par le discours de Sgarbi. Giuli a également présenté ses excuses aux employés de MAXXI qui lui avaient écrit pour témoigner de leur malaise.

La lettre d’une quarantaine d’employés à Giuli

Le président du musée s’est ainsi référé à la lettre que, après la soirée, une quarantaine d’employés de Maxxi (le musée a un personnel majoritairement féminin) lui a écrit pour lui demander de protéger la dignité du musée, obtenant un rendez-vous. Les mêmes salariés ont alors exprimé leur solidarité avec le président « pour l’exploitation médiatique et politique d’une lettre confidentielle et personnelle dans laquelle s’exprimait une réflexion collective. La réponse du président a immédiatement suivi la lettre, avec une invitation à une réunion importante et significative».

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Pressing Pd : « Meloni ne peut pas rester indifférent »

Pendant ce temps, l’opposition attaque. «Les déclarations de Sgarbi au MAXXI sont inacceptables et très graves, signe d’une régression culturelle inquiétante. Les mots du ministre Sangiuliano ne suffisent pas : une grande institution culturelle ne peut servir de public à un spectacle indécent et offensant des travailleurs et de toutes les femmes ». Ainsi dans une note Chiara Braga, chef du groupe Pd à la Chambre des députés. Nous demandons des mesures convaincues et même le Premier ministre Meloni ne peut rester indifférent. Ce n’était pas un goliardata, mais un épisode sérieux en termes de langage, de ton et de contenu ».



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