Télescope Einstein, aujourd’hui la présentation de la candidature. C’est ce que c’est


La Région Sardaigne parie sur elle pour lutter contre le dépeuplement, la crise économique et le chômage. La communauté scientifique italienne rêve de nouvelles pages dans la connaissance des secrets de l’origine de l’univers. Le gouvernement le veut fermement : le Premier ministre Giorgia Meloni présentera aujourd’hui la candidature italienne pour construire dans la mine abandonnée de Sos Enattos, dans la municipalité de Lula (Nuoro), le grand chasseur d’ondes gravitationnelles de troisième génération : le télescope Einstein (ET), inséré dans les objectifs indiqués par le gouvernement dans le programme national de réforme contenu dans la Def.

L’étude de faisabilité

En mai, le ministre de l’Université Anna Maria Bernini avait présenté avec la Région de Sardaigne et l’Infn (l’Institut National d’Astrophysique) l’appel d’offres de 14 millions d’euros financé sur fonds Pnrr pour la réalisation de l’ouvrage technique et économique qui assure l’ensemble du territoire et des éléments constructifs pour soutenir la candidature.

Concurrence belge, hollandaise et allemande

L’Italie sera en concurrence avec un consortium formé par la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne qui a identifié l’emplacement potentiel d’ET dans la région Meuse-Rhin, près de la ville belge d’Eupen. « Dans le site d’Europe du Nord, il n’y a pas le même silence sismique et anthropique qu’au cœur de la Sardaigne et nous sommes forts d’un point de vue scientifique. Cependant, nous avons besoin de la collaboration de la société civile et du niveau politique» a expliqué Michele Punturo, chercheur de la section Pérouse de l’Infn et coordinateur scientifique d’Etic (Einstein Telescope Infrastructure Consortium), le consortium scientifique qui traitera des aspects liés à la l’étude des technologies nécessaires à l’ET, à l’infrastructure informatique, de la science observationnelle à la caractérisation des sites candidats à l’accueil de l’observatoire.

Le Nobel Parisi : le meilleur choix de Lula

Le choix du site où construire le gigantesque interféromètre souterrain triangulaire pour la recherche des ondes gravitationnelles n’aura pas lieu avant fin 2024 et l’observatoire ne sera pas opérationnel avant 2033. Pour le prix Nobel de physique Giorgio Parisi qui préside le comité scientifique comité de soutien à la candidature italienne, il n’y a aucun doute : « Le site de Lula est le meilleur choix ». « Peu de vibrations grâce au granit, absence de charge anthropique et silence » explique-t-il.

En savoir plus

Au cours des deux prochaines années, l’Italie devra être forte dans les enceintes internationales. « D’une part, la décision est politique – explique Parisi – car les chancelleries européennes vont proposer aux personnes concernées pour quoi voter, pour cela il est essentiel d’avoir une bonne relation internationale ». Parisi a expliqué qu' »il est absolument nécessaire que l’ensemble du gouvernement s’engage fermement et par écrit, afin que cette candidature puisse recevoir tout le soutien dans les instances appropriées ».



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