Téhéran accuse Israël d’être responsable de la frappe de Damas qui a tué quatre Gardiens de la révolution


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L’Iran a accusé Israël d’avoir tué quatre membres de ses Gardiens de la révolution d’élite et un certain nombre de forces syriennes lors d’une frappe aérienne visant un bâtiment à Damas.

Tasnim, une agence de presse iranienne affiliée aux gardes, a qualifié les Iraniens tués samedi de « conseillers militaires ». Les gardes ont confirmé la mort de ses membres, imputant un raid aérien israélien, mais n’ont pas donné leur classement.

La télévision d’État iranienne a déclaré que le site touché par la frappe était un immeuble résidentiel utilisé par des membres des gardes.

Cette attaque constitue la dernière escalade des hostilités régionales qui ont éclaté à la suite du déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre.

Le raid sur Damas intervient quatre jours après que les gardes ont lancé un barrage de missiles contre ce qu’ils ont décrit comme un « centre d’espionnage » israélien à Erbil, la capitale de la région du Kurdistan irakien.

Ces frappes risquent de provoquer une escalade des hostilités entre l’Iran, son réseau de groupes militants au Moyen-Orient et Israël.

Israël n’a pas immédiatement commenté cette frappe. En général, il ne confirme ni ne nie les accusations selon lesquelles il aurait commis des assassinats ou des frappes contre l’Iran.

Le bâtiment résidentiel frappé à Damas se trouve dans un quartier étroitement gardé de Mazzeh où se trouvent de nombreuses ambassades étrangères.

Les gardes ont identifié les conseillers militaires tués comme étant Hojjatollah Omidvar, Ali Aqazadeh, Hossein Mohammadi et Saeed Karimi.

Les forces iraniennes sont actives en Syrie depuis que la République islamique a déployé des troupes dans cet État arabe pour soutenir le président Bachar al-Assad après qu’un soulèvement populaire de 2011 s’est transformé en guerre civile.

Israël et l’Iran sont engagés dans une confrontation de plus en plus ouverte au Moyen-Orient au cours de la dernière décennie, et les forces israéliennes ont mené de nombreuses frappes aériennes contre les forces affiliées à l’Iran.

Mais les tensions entre les deux États se sont encore intensifiées depuis le début de la guerre à Gaza, alors que des groupes militants soutenus par l’Iran dans la région ont lancé des attaques contre Israël, les forces américaines et les navires commerciaux.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré cette semaine qu’Israël « attaquait » l’Iran.

« Qui a dit que nous n’attaquions pas l’Iran ? Nous attaquons », a-t-il déclaré aux journalistes. « L’Iran est la tête de la pieuvre et vous voyez ses tentacules partout, des Houthis au Hezbollah en passant par le Hamas. »

Les responsables iraniens ont déclaré que Téhéran voulait éviter qu’une guerre régionale plus large n’éclate et ne voulait pas être entraîné dans un conflit direct avec Israël ou les États-Unis. Mais les risques d’une conflagration plus large se sont accrus.

En décembre, une frappe israélienne présumée près de Damas a tué deux gardes. Un autre, le jour de Noël, a tué Razi Mousavi, un haut commandant iranien. Les responsables iraniens avaient déclaré à l’époque que le militant assassiné était un « conseiller » du gouvernement d’Assad et qu’ils accusaient Israël de l’assassinat et qu’ils se réservaient le droit de répondre de la même manière.

Ce mois-ci, une frappe israélienne présumée a tué Saleh al-Arouri, un haut responsable politique du Hamas, dans le sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, le mouvement militant libanais qui est le principal mandataire de l’Iran.

Des roquettes sont tirées depuis la Syrie vers le nord d’Israël depuis le 7 octobre.

Des images circulant sur les réseaux sociaux et dans les médias syriens montraient des ambulances et des camions de pompiers rassemblés près du bâtiment rasé à Damas. Les médias syriens ont rapporté que plusieurs autres personnes avaient été blessées et tuées lors de l’attaque.



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