Taxe forfaitaire avec 2 ans de glissement. Lega insiste : monte sur le toit


La confirmation de la flat tax, avec un bordereau biennal pour ceux qui dépassent 65 milliers d’euros, mais sans préciser les taux à appliquer dans la période transitoire ni le seuil dans lequel ils s’appliquent, qui seront définis ultérieurement par les décrets d’application car la taxe de délégation est financièrement invariante. C’est la solution envisagée par le document que dimanche 3 avril la Mef présentera aux formations majoritaires pour tenter de dénouer le bras de fer autour de la délégation à la réforme du fisc, bloqué depuis des semaines également en raison de le noeud du régime forfaitaire des indépendants.

Cependant, il n’est pas certain que cela suffise à rendre le reste du processus linéaire : la Ligue est prête à en découdre plus tard pour augmenter le plafond, fixant le seuil maximum dans la période transitoire à au moins 85 mille euros, et presse à rendre les avis contraignants des parlementaires sur les décrets d’application. Le Parti démocrate attend pour sa part la mise en œuvre de deux demandes jugées « essentielles » : le partage des communes et des régions dans les recettes de la flat tax et la refonte des prélèvements et déductions pour aider les revenus moyens-bas.

L’examen des amendements reprendra le mardi 5 avril

L’examen des amendements devrait reprendre le mardi 5 avril en commission des finances de l’hémicycle, puis le texte est attendu dans l’hémicycle le 19 avril. En préparation, Matteo Salvini a réuni dans la matinée du jeudi 31 mars le groupe économique de la Lega, pour réitérer le non à la réforme du cadastre et au système dual, le modèle avec imposition proportionnelle sur les revenus du capital et progressive sur les revenus du travail, destiné à être dépassé entre flat tax et coupon pour loyers. La réforme du cadastre est déjà passée par un vote en commission à la majorité partagée, mais « allons de l’avant et opposons-y partout, où nous perdons et où nous gagnons », a précisé le sénateur Alberto Bagnai, directeur économique de la Ligue.

Axe entre Lega et Forza Italia

Forza Italia est sur la même ligne. Le conseil s’est renforcé il y a quelques jours dans le face à face entre Salvini et Silvio Berlusconi, qui ont partagé comment, sondages en main, certaines mesures du gouvernement, sur le cadastre en premier lieu, aident les opposants. Dès lors, de nouveaux amendements sont à attendre du centre-droit à l’Hémicycle puis un retour en fonction au Sénat, où les chiffres sont moins rassurants pour le centre-gauche. Dans une provision qu’elle juge encore « de mauvaise qualité », la Ligue met également l’accent sur les versements mensuels des avances, malgré le fait que la Comptabilité générale de l’Etat ait soulevé des objections ces derniers jours et que cela ne soit certainement pas contenu dans le document de synthèse de la Mef. En revanche, il y aura le cashback fiscal, mesure phare du M5, avec la modification proposée par Leu qui prévoit la priorité des dépenses sociales et de santé dans la mise en œuvre de la transformation des concessions en remboursements directs sur compte courant.

M5S, réforme fiscale facile, cashback et acomptes mensuels

Et si telle est la ligne de la Ligue, dans une note les députés du M5S en commission des finances de l’hémicycle ont souligné que « l’impôt facile, le cashback fiscal et les mensualités » sont trois objectifs sur lesquels visent les Cinq Etoiles. «Avec la taxe facile – lit le document – nous garantissons un bordereau de deux ans pour les numéros de TVA qui dépassent le seuil de chiffre d’affaires de 65 000 euros; avec le cashback fiscal, nous simplifions la vie des contribuables en envoyant les déductions directement sur le compte courant, à partir des dépenses sociales et de santé. Enfin, le passage à un système d’acomptes mensuels sans pénalités ni intérêts. Trois mesures fondamentales que nous exigeons fortement ».



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