Tav, où sont les travaux et quand doivent-ils se terminer


L’élément d’incertitude est donné par le fait que pour la France il s’agit d’un ouvrage prioritaire mais que Paris n’a pas encore décidé des travaux d’accès. Certes, le Tav Turin Lyon a trente ans d’histoire derrière lui, qui a souvent défrayé la chronique, à commencer par les manifestations et affrontements dans la vallée de Suse entre les opposants à la construction de cette infrastructure et les forces de l’ordre.

Le projet initial a profondément changé

L’histoire du Tav, entre projets et protestations de masse, commence en fait au début des années 90. Mais les premières fouilles, à visée « géognostique », ont été menées à partir des trois puits en France, construits pour étudier l’intérieur de la montagne et atteindre le niveau du « tunnel de base », la maxi galerie de 57,5 ​​km – dont 45 sur territoire français – qui est la partie la plus importante de la partie transnationale du chemin de fer. Le projet initial a été profondément modifié après les affrontements dans la vallée de Susa entre manifestants et forces de l’ordre le 8 décembre 2005. L’Observatoire a été créé avec la participation des autorités locales. Fin 2011, le creusement du quatrième et dernier puits, le seul en Italie, a commencé dans la région de Chiomonte.

Une dizaine de chantiers navals sont actuellement en activité, qui sont entrés en service en 2033

Il existe actuellement 10 chantiers actifs du Tav, dont la construction – et la future gestion – est confiée au promoteur public Telt (Tunnel Euroalpin Lyon Turin) ; 32,3 kilomètres ont été fouillés et des travaux adjugés pour 4,9 milliards d’euros. Le creusement du tunnel de base proprement dit a débuté en décembre 2022. A l’issue des travaux, 140 kilomètres de voie doivent être posés. L’aménagement de la seule partie italienne du Turin-Lyon a débuté en mai 2022, et est suivi par le commissaire du gouvernement Calogero Mauceri. La construction devrait démarrer en 2025, pour une durée estimée à 5 ans. L’entrée en service du Tav est prévue en 2033.

Alarme pour les retards français, mais Paris rassure

Le ministère français des Transports a démenti l’hypothèse d’un report de la construction des nouvelles lignes ferroviaires transalpines à après 2043. Tout ressort du rapport qu’a établi le Conseil d’orientation des infrastructures, organe consultatif du ministère français, dans lequel un calendrier semble ne construire les 120 kilomètres de tronçons d’accès du Tav en France qu’après la mise en exploitation du tunnel de base du Mont Cenis, soit entre fin 2032 et début 2033. Avec une mise en service dix ans plus tard , en 2043. Le tunnel de base fluidifierait fortement le trafic routier dans les cols alpins mais ne garantirait pas une vitesse effective si le gouvernement parisien ne s’intéressait qu’à l’adaptation des lignes existantes qui le relient au réseau ferré national. « Il ne fait aucun doute que le projet Lyon-Turin est une priorité », a rassuré le ministère français. « Le rapport du Conseil d’orientation des infrastructures ouvre la voie à un décalage du calendrier de construction de l’accès ferroviaire au futur tunnel de base Lyon-Turin », mais « si ce document est le fruit d’un excellent travail parlementaire, elle ne remplace en aucun cas une décision prise par le Gouvernement », a précisé le ministère dirigé par Clément Beaune. Paris a donc précisé que « les engagements concernant la ligne Lyon-Turin restent inchangés ».

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