Violences, féminicides, viols, de Palerme à Caivano. Les événements des derniers mois ont affecté l’opinion publique italienne. Mais aussi le New York Times, qui a consacré un long article à cet été dernier aux crimes contre les femmes, tentant de faire la lumière sur les caractéristiques culturelles de ce phénomène. « L’idée selon laquelle les actions ou les vêtements des femmes peuvent déclencher des violences imprègne également les tribunaux italiens, où sexualité et violences sexuelles ne sont pas encore toujours différenciées », écrit la journaliste Gaia Pianigiani. Il ajoute que « selon un récent rapport de l’agence nationale de statistique ISTAT, l’idée est encore largement répandue en Italie que les femmes victimes d’abus sont en quelque sorte coupables d’avoir provoqué l’agression ».

Kenza et Fatiha ont grandi dans la même maison mais issues de différents pans de la barrière sociale, celle-là même qui imprègne encore la société marocaine. L’histoire d’une amitié féminine se mêle à la violence de la réalité dans une fresque sociologique d’un grand impact émotionnel