Surveillance électronique d’un imam arrêté dans notre pays

L’imam marocain Hassan Iquioussen a été placé mercredi sous contrôle électronique par le juge d’instruction de Tournai. Un mandat d’arrêt européen a été émis à la demande de la France contre l’homme, qui a été interpellé dans notre pays fin septembre. Le suspect comparaîtra prochainement devant la chambre d’accusation de Bergen, qui confirmera ou non son arrestation.

« La mise sous contrôle électronique est l’une des prérogatives du juge d’instruction. C’est une modalité du mandat d’arrêt. Sorti de prison, où il était en détention provisoire, l’intéressé devra séjourner à une adresse précise en Belgique. Il est donc toujours sous le coup du mandat d’arrêt et devra prochainement comparaître devant l’AI, qui décidera de la suite à donner à l’affaire », a précisé le substitut du procureur Frédéric Bariseau de Tournai.

L’imam de 58 ans est né en France, mais a la nationalité marocaine. Iquioussen aurait été proche des Frères musulmans et, selon des documents judiciaires, s’est prononcé contre l’État laïc, a incité à « une sorte de séparatisme », a alimenté « des complots sur l’islamophobie » et « développé des théories antisémites ».

La France avait ordonné son expulsion vers le Maroc, après quoi Iquioussen s’enfuit. Nos voisins du sud ont donc lancé un mandat d’arrêt européen contre lui. Enfin, le 30 septembre, Iquiouss est arrêté dans la région de Mons.

L’imam risque une peine de trois ans de prison en France pour s’être soustrait à son arrestation. L’imam conteste son extradition et son avocat a plaidé devant le tribunal de Tournai que son client risquait un procès inéquitable en France.

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