Sur Netflix une mini-série réjouissante qui mêle identité sexuelle, problèmes familiaux et sociaux


Clui ce qui unit un raffiné tailleur parisien et un pétillant drag queen? Il nous le révèle Reine Lorettela nouvelle série Netflix de Lukasz Kosmicki quatre épisodes en tout. Sylvestre Bork (le très bon Andrzej Seweryndéjà vu dans la liste de Schindler) est un célèbre couturière sur le point d’entrer Pension: une retraite dorée sur la Côte d’Azur pour un monsieur âgé et impeccable qui vivait dans unopulence discrètefruit du travail d’une vie.

Estimé de tous grâce à son style aristocratique et mesuré, Sylvestre est horrifié à l’idée d’abandonner son couture historique à un investisseur qui souhaite racheter la boutique et exposer ses modèles sur Internet. Méfiez-vous de toute généralisation, c’est un génie du sur-mesure et ne croit pas aux tailles préfabriquées mais plutôt à l’unicité des détails : « Nous sommes tous un peu asymétriques, vous connaissez? La robe est un véritable art, leart de l’illusion. « 

Il arrive cependant que Sylvestre reçoive un mystérieux enveloppe rose du Polognequi bouleverse son apéro à base d’Armagnac et de dance music des années 70. Mais n’ose pas l’ouvrir.

Queen Loretta : le dernier spectacle… Ou peut-être pas

Sylvestre Bork est un homme polyvalent: en plus de gérer son entreprise, il travaille comme tailleur dans une théâtre spécialisé dans spectacles de drag queen, parmi les sequins, les sequins, les plumes d’autruche et les tissus irisés. Non seulement cela : lui-même, homosexuel bourgeois apparemment courant dominantc’est un célèbre drag queen dont seuls les amis les plus proches connaissent l’identité quotidienne : la reine Loretta, ou, tout simplement, Lorette.

L’ami chorégraphe Corentin (Kova Réa), lui-même interprète envoûtant en travestiprésente la dernière apparition sur scène au cri de Danseur Laissez Moi de Dalida: Perruque blonde, robe rouge e une cascade de paillettes.

Sylvestre Bork est Loretta. (Netflix)

Un appel à l’aide

Pendant ce temps Sylvestre a ouvert enveloppe Rose: à l’intérieur il y a une lettre du neveu Iza (Julia Chetnicka), qui supplie son grand-père – découvert sur Internet grâce au nom de la prestigieuse boutique de tailleur – d’aider sa mère Wiola (Maria Peszek) qui a un besoin urgent d’un greffe du rein. Sylvestre, de son vrai nom de famille Borkonski, ignore l’existence de sa nièce et n’a jamais vu sa fille, qui a abandonné avant la naissancedes décennies plus tôt, pour faire fortune à Paris.

Après plus d’une hésitation (« Honnêtement Qu’avez-vous à perdre, sauf un rein ? », lui demande Corentin. « Moi-même» répond sèchement Sylvestre), le couturier J’accepte pour aider sa nouvelle famille inconnue.

La bonne humeur règne entre comédie et drame

Les deux premiers épisodes de Reine Lorette Je suis un bon bon coloré, une boule irisée non sans clichés mais avec emballage parfait. Une fois entré Pologne Sylvestre, tâche et très élégant, doit composer – sans plisser – avec les la pauvreté d’un petite ville de la Silésie habité presque exclusivement par mineurs sur le point d’être licencié. Mais surtout avec un famille résolument dysfonctionnel.

Tout d’abord la nièce Izadésarmant et ensoleillé comme un personnage de Pixar, qui à son tour cache un petit secret raison pour laquelle il lui est impossible de donner le rein à sa mère. Et puis la fille Wiolaen phase terminale, furieux avec le père absent dont il ignore évidemment l’arrivée.

Bien que la situation vire au drame, l’histoire se joue sur un registre de lumièredans lequel musique Et Couleur créer une atmosphère de la comédie a l’heure surréaliste où aucun détail n’est laissé au hasard. Comme le taxi Mercedes bordeaux avec un tapis de fourrure et sans appuie-tête. Des scènes dramatiques qui ont toujours quelque chose d’hilarant, comme Sylvestre donnant le rein à sa fille récalcitrante ou collision entre brancards à l’hôpital par le personnel efficace mais hâtif. Sylvestre prépare le quiche lorraine pour la petite-fille faisant le tour de la cuisine en robe de chambre à fleurs, ou le moment difficile où dévoile le tien identité à Wiola, apparemment homophobe. Une révélation importante, si importante qu’elle a provoqué une tremblement de terre.

reine loretta

Sylvestre Bork (Andrzej Seweryn) et Kova Réa (Corentin). (Netflix)

Alliances inattendues entre mineurs et drag queens

On ne vous dit rien de plus, si ce n’est que le point de départ sismique c’est tout sauf une coïncidence (seulement en avril 2022, il y avait déjà 11 décès dus à des accidents dans le mines de charbon de Silésie, éd). Qu’il y en aura un Afficher dans lequel mineurs Et drag queenles archétypes de virilité et les autres de beauté, extravagance et génies’uniront pour une cause commune, dans laquelle personne n’est pareil Et tous sont uniques. Où les traumatismes sociaux, générationnels et de genre, déjà suturés par le générosité de Sylvestre et les drag queens, se résolvent dans un fin heureuse délibérément prévisible qui laisse une douce sensation de liberté.

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Pas de franchise pour ça histoire de rachat qui raconte l’histoire d’un tailleur qui coud son propre destin (dans la vie et au théâtre) et personnalise la vie avec sobriété Et Orgueil. Apprendre à se connaître et à accepter les autresen particulier le famille biologique : ce qu’il n’a pas choisi mais que, avec une sublime imprévisibilité, il a choisi il Elle.

iO Donna © REPRODUCTION RÉSERVÉE



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