Superlega, Pérouse revient à la course, quel coup dur de Monza à Modène

L’équipe d’Anastasi remporte la 21e victoire consécutive. Le vrai volley-ball conquiert le PalaPanini. Trento est à nouveau deuxième

Avant-dernière journée de Superlega qui clôt sa saison régulière dimanche prochain.

Tarente-Pérouse 0-3 (22-25, 19-25, 19-25)
PalaMazzola bondé dans chaque ordre de place (3000 spectateurs, ce n’était pas arrivé depuis les débuts absolus dans l’installation de Tarente en date du 3 octobre 2004, Taranto Volley-Sisley Treviso 3-2). Grâce à la présence des champions du monde de Pérouse mais aussi au billet à prix très prisé (7 euros), promu par le club du président Bongiovanni pour le dernier match à domicile de la saison régulière. Pas de miracle sur les rives de la Ionienne cependant, les leaders Pérouse passant facilement sur un Taranto sans Loeppky (toujours blessé) et Stefani sur la feuille de match mais pas encore utilisable. Les Ombriens, en revanche, en vue de la Ligue des champions de mercredi à Berlin, tiennent Leon, Rychlicki et Russo au repos. Pérouse met tout de suite la tête en avant (3-6, 10-13), frappe et réceptionne bien et fait comprendre à Lawani, sur le terrain malgré un problème au mollet en fin de matinée, que ce soir il ne passera pas. L’écart se creuse (13-19), Taranto fait tout son possible et grâce à deux invasions consécutives de Pérouse il raccourcit (15-19) mais l’entraîneur Anastasi tente de boucler le set en peu de temps en mettant Cardenas à la place de Flavio et se fait immédiatement as (16-20). Taranto reste cependant dans le coup et oblige le coach ombrien à demander un temps mort le 22-24 (il était 20-24). Une erreur sur le service d’Andreopulos clôt cependant le partiel (22-25). Dans le deuxième set, Taranto trouve un petit break initial (3-1) mais Pérouse sprinte immédiatement et en cinq minutes se retrouve à +3 (10-13) avec l’entraîneur Di Pinto qui demande un temps mort pour casser le rythme mais est contraint de appeler une autre suspension à 12-16 après l’as de Herrera. Taranto a peu de solutions de poids sous-net et le 13-19 il remplace Andreopoulos par Ekstrand (en dehors d’un 2001, à l’intérieur d’un 2003) mais il en faut bien plus pour inquiéter les leaders. Set fermé par Sir 25-19 malgré la fermeture de Taranto avec 70% d’efficacité en attaque. La différence a été faite par l’excellent service de Sir, 3 as avec 0 par Gioiella Prisma. Dans le troisième set, l’entraîneur Di Pinto change un joueur central (Gargiulo pour Larizza) mais Pérouse joue avec confiance et l’attitude autoritaire du club de tête qui ne concède rien et s’envole facilement à +4 (4-8). Taranto tente de se rapprocher (11-13) avec Ekstrand à la place d’Andreopoulos mais est repoussé (12-18). Les Pouilles ont peu de flèches à leur arc et si la blague ne pique pas et qu’en attaque les solutions se font rares, difficile d’égratigner les certitudes de Giannelli (homme du match) et de ses coéquipiers qui gèlent le match en bouclant le 25- 19, jeu de joints de Herrera. (Jean Saracino)

Padoue-Trento 1-3 (27-25, 22-25, 21-25, 27-29)
Padoue est à deux doigts de remporter la permanence Superlega sur le terrain. Les bianconeri ont quatre balles de set pour clôturer le quatrième set, mais ils échouent dans l’entreprise. Trento est implacable et cynique dans le moment le plus important, poussé par un Kaziysky superlatif (25 points et 61% en attaque, mvp du match). A Padoue, les 23 points de Petkovic et les 17 de Takahashi ne suffisent pas. L’enregistrement. Padoue prend un meilleur départ (9-7), mais Trento réagit immédiatement au bâton (10-11). Les deux équipes sont bras dessus bras dessous à 14-14, puis les bianconeri tentent une prolongation sur le contre de Gardini (17-15) puis à 20-17 avec un autre as de Gardini. L’équipe de Cuttini monte 24-22, mais ne parvient pas à se matérialiser. Trento fait le contre-break (24-25), mais une double erreur de Podrascanin et Michieletto donne le set aux hôtes. L’équipe de Lorenzetti réagit immédiatement au KO et démarre bien en début de deuxième set (7-11). Un break que les joueurs du Trentin prennent jusqu’à 11-15. Le service de Takahashi et Gardini ramène Padoue au contact (18-19), mais c’est un feu de paille. Kaziyski prend son équipe par la main et Trento ferme le score (22-25). Équilibre à l’entame du troisième set (4-4). A 7-5 Laurenzano se blesse au poignet, à sa place Pace. Le match se déroule sur les rails de la parité (10-10). Michieletto reprend l’attaque sur ses épaules et Trento tente le match nul (16-18). Padoue tente, mais Itas a une autre marche (21-25). Le quatrième set est un concentré d’émotions, avec un set joué point par point jusqu’au 20-22, lorsque Padoue place un break 4-0 qui donne à Padoue deux balles salvatrices. Mais les bianconeri, à la fin, n’en ont pas réalisé quatre et Trento n’a donc pas eu à le dire deux fois pour terminer le match. A Padoue, les applaudissements des 4000 de la Kioene Arena restent, emballés dans chaque ordre de place. A Trento trois points d’or. (Maximum Salmaso)

Modène-Monza 2-3 (23-25, 18-25, 30-28, 25-18, 16-18)
Vince Monza, au tie break, un succès après un match interminable qui sanctionne en fait l’entrée de Vero Volley en playoffs. Modène se réveille tard, joue deux sets oubliables (surtout le deuxième), revient dans le match poussé par Lagumdzja, mène le match au cinquième, mais sort sur 8-4 et Monza s’envole vers la victoire. Modène est désormais troisième à 40 points, dépassé par Trento qui compte 41 points et dimanche il y aura le match décisif entre Trento et Valsa pour comprendre qui finira derrière Pérouse. Un match qui proposait d’autres motifs d’intérêt pas vraiment liés au classement : la présence dans les rangs de Monza de Daviskiba et Federici, les prochains joueurs de Modène. De plus, l’absence pour disqualification de Ngapeth, propose Rosseaux comme deuxième attaquant (Marchal fera mieux) récemment embauché pour renforcer le service d’attaque. Monza que j’aurai lors du dernier match Sienne doit essayer de verrouiller les playoffs, Modène contraint de gagner pour conserver la deuxième place. Prérequis importants pour un match interminable Modène sur le terrain avec Bruno-Lagumdzjia, Stankovic-Sanguinetti, Rosseaux-Rinaldi, libero Rossini. Zimmermann-Grozer, Davyskiba-Maar, Galassi-Di Martno, Federici libre. Premier break de Modène sur l’as de Rinaldi (6-2) qui contraint Eccheli au premier temps mort. Lagumdzjia est le terminal d’attaque que Bruno remet souvent en cause. En revanche, Grozer démarre bien. Les hôtes maintiennent +4 (12-8) avant de subir une partielle de Monza (16-14) qui se complète par l’attaque de Grozer qui est à égalité (17-17) Immédiatement après Maar rate le ballon le plus possible d’avantage. L’as de Grozer et encore la parité. Modène enchaîne avec le contre de Lagumdzija (20-19). La réception de Gialloblù ne tient pas et Monza remonte de 2. Le blocage de Di Martino sur le Turc porte la Brianza à 24-21. Grozer le ferme le 25-23. 8 points chacun dans le set pour Grozer et Lagumdzjia. Dans le deuxième set, Modena, au lieu de montrer une réaction, lâche prise, les lobs de Rosseaux sont une proie facile pour Monza et Lagumdzjia commence à se sentir fatigué. A 14-7 pour Grozer et al, Giani troque Rosseaux pour Marchal. Réception et blocage quasi inexistants pour Modène, sûr Monza qui mène 16-9 et ne craque pas sur le doublé de Maréchal qui ramène Modène dans le sillage (13-16).. L’as de Davyskiba remet Vero Volley sur les rails et s’impose en chariot 25-18 avec les 8 points de Maar et Grozen dans un set. Le troisième set ne change pas le script. Un as de Davyskiba dirige immédiatement le jeu vers ce point sur des pistes prévisibles. Lagumdzjia réapparaît. L’attaque de Monza est un rébus compliqué pour la défense en bloc de Giani. Cependant Modène avec ses pauses parvient à garder Monza dans son viseur qui à 15-16 commence à sentir le danger qui se concrétise sur le mur de Marchal sur Grozer, suivi de celui de Sanguinetti sur Davyskiba (17-16) Monza qui avait remplacé Grozer par Szwarc et Zimmermann avec Kreling, subit le retour de Modène qui brique par brique amène Monza à l’avantage du troisième set et complète le travail avec l’as de Lagumdzjia (11 points personnels dans cette partielle) Modène revit et va mener aussi dans le quatrième set à 9-5. L’as de Rinaldi porte l’avantage à +5, tandis que Monza donne l’impression d’avoir perdu ses certitudes. La déchéance mentale et peut-être même physique de Vero Volley allume le feu vert qui exploite aussi les erreurs des adversaires pour monter à 18-9. Monza récupère 3 points, Lagumdzija sert et le tie-break est pratiquement servi. Presque, car avec une confiance excessive Modène commet quelques erreurs (22-16) qui relancent en partie Monza. Cinquième set qui commence par une attaque gagnante de Marchal, le protagoniste positif de la soirée lorsqu’il a remplacé Rosseaux. Lagumdzjia continue de jouer le rôle de pilote (5-2), avec des attaques, des as et même des dribbles, c’est l’âme de Modène qui change de camp devant 8-4. Le Gialloblù a dérapé, Grozen et Maar sont retournés au fauteuil. Le 14-13, une erreur dans le service de Rinaldi. Le blocage et l’attaque de Maar clôturent le match. (Paolo Reggianini)



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