Superbonus : arrêt de la saisie des crédits s’il y a bonne foi


Stop au profil criminel et à la saisie préventive de crédit dans le cas où le bénéficiaire est de bonne foi. C’est ce que prévoient les amendements de FdI et Forza Italia présentés au décret Superbonus, qui visent à surmonter certaines des raisons qui ont conduit au blocage des transferts après que les arrêts de la Cour de cassation du 28 octobre dernier ont confirmé la possibilité pour l’Administration financière à ordonner la saisie préventive des crédits d’impôt même si les cessionnaires sont étrangers au crime et ont agi de bonne foi. En revanche, les règles en cas de fraude restent inchangées – expliquent les amendements.

Que prévoit l’amendement ?

« Sans l’hypothèse d’une faute intentionnelle », lit-on dans l’amendement de FdI d’abord signé par Mariangela Matera, « en tout état de cause, en ce qui concerne les cessionnaires, la saisie préventive est exclue pour ceux qui ont acheté la cession de crédits avec dérogation expresse et explicite à l’article 321 du code pénal, prévoyant la responsabilité exclusive du sujet initialement bénéficiaire du crédit d’impôt, sans intervention du tiers, de sorte que les cessionnaires de bonne foi, étrangers à un crime, ne peuvent être les destinataires de mesures de saisie préventive ». De même, l’amendement de Forza Italia prévoit, « sans préjudice des cas de faute intentionnelle », que les crédits d’impôt découlant des communications de cession ou de remise sur facture « ne peuvent faire l’objet de saisie ».

Plus de temps pour les crédits 2022

En attendant que les banques et les assurances recommencent à racheter les crédits accumulés grâce aux primes de construction, allégeant les familles et les entreprises qui ont besoin de liquidités, le gouvernement s’apprête à donner un peu plus de temps à ceux qui n’ont pas encore réussi à vendre ceux accumulés en 2022 Et que la date limite du 31 mars approche à grands pas, date à laquelle la vente doit être communiquée à l’Agence du revenu, sous peine de déchéance. En ouvrant désormais un nouveau dossier de virement à la banque, il n’y aurait pas de délai technique pour la vérification et la communication ultérieure à l’Agence du revenu dans le délai fixé par la loi, qui ne peut être prolongé. Pour cette raison, selon ce qui a été appris, avec un communiqué de presse, le gouvernement permettra que le crédit soit enregistré sur la plate-forme de l’Agence à partir du moment où il est repris par la banque. La solution avait été identifiée ces derniers jours par la rapporteure du décret législatif sur le transfert de crédits, Andrea de Bertoldi (Fdi), satisfaite des ouvertures du gouvernement également sur le logement gratuit, le sismabonus et le logement social. Par ailleurs, il considère également que le nombre d’amendements reçus est un bon début, somme toute modeste compte tenu de l’attention portée à la question.

Paquet d’environ 300 amendements

Il y a environ 300 demandes de modifications de la part des parties, et elles vont de la prolongation de trois mois, du 31 mars au 30 juin 2023, pour la conclusion des travaux avec un Superbonus de 110 % pour les villas, à la libération des crédits en passant par compensation avec le F24. Forza Italia demande également le fractionnement du crédit et l’achat par les filiales de l’État, en plus de la dérogation au bloc de transfert et à la remise sur facture pour les zones sinistrées, le tiers secteur, la régénération urbaine et les barrières architecturales.

La question des prêts à problèmes

Pourtant, le problème des prêts problématiques reste le plus urgent car, rappelle Ance, les entreprises disposent d’un stock de 19 milliards d’euros qui peut potentiellement mettre 32.000 entreprises en faillite, faisant perdre leur emploi à 170.000 salariés du secteur, sans compter les induits. Pour la vice-présidente de l’Ance, Vanessa Pesenti, « il y a place pour une liquidation immédiate ». Mais le bras de fer entre les banques, le gouvernement et l’Agence du revenu continue. La solution qui a émergé lors du premier tableau au MEF, à savoir l’utilisation des crédits F24 de l’entreprise pour indemniser, éventuellement étendu également aux titulaires de comptes, est toujours à l’étude par la Comptabilité de l’État, qui a soulevé quelques perplexités. Un nœud qu’il faudra dénouer dans les prochaines semaines, pour permettre aux familles et aux entreprises de déposer des demandes de transfert d’ici le 31 mars.



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