Sulcis, 1 milliard pour la relance à risque de bureaucratie et de retards


Un train d’investissements de plus d’un milliard d’euros bloqué par la lenteur et la bureaucratie.

La grande opportunité pour l’industrie du Sulcis, en Sardaigne, passe par une série de ressources publiques et privées qui, sur le papier, dépassent le milliard d’euros, accompagnées de projets de relance d’activités inactives ou de nouvelles initiatives de production. Des programmes importants qui, trop souvent, doivent faire face à des délais très longs dictés par la bureaucratie, les autorisations et les modifications à apporter aux projets. Nous passons de la filière de l’aluminium à celle du plomb et du zinc, pour poursuivre les nouvelles initiatives hyper-renouvelables et l’expérimentation agricole.

Le noeud en aluminium

Eurallumina, la société contrôlée par le russe Rusal qui a un plan de 300 millions d’euros pour réadapter l’usine de Portovesme et démarrer la production. Le programme prévoit que l’usine sera réparée à partir de mars 2009. C’est-à-dire lorsque l’entreprise a décidé d’arrêter la production en raison du coût élevé du mazout utilisé pour faire fonctionner les usines. Au fil du temps, une série d’initiatives et de protocoles se sont succédé, accompagnés d’autant de projets. Certains d’entre eux ont ensuite été mis en veilleuse. C’est le cas de celui pour la construction d’une centrale à charbon pour la production de vapeur, et de celui pour la construction d’une conduite de vapeur reliée à la centrale électrique voisine.

Ces parenthèses fermées, l’accent est désormais mis sur le gaz en recourant à un méthanier flottant : le FSRU. Un plan d’emploi est également suivi pour l’usine, qui garantit aujourd’hui l’emploi à 230 salariés (130 en activité et une centaine en chômage technique) et qui prévoit l’emploi de 363 personnes directes et annexes composées d’entrepreneurs et sous-traitants de 1 500 salariés. . Le plan comprend également la manutention de 4 millions de charges dans la zone portuaire de Portovesme. Le projet est toujours au point mort car il manque certaines étapes concernant à la fois le dragage du port et la signature de l’addenda au protocole d’entente, alors que les travailleurs sont toujours en chômage technique.

L’usine de Sider Alloys fonctionne, mais avec des effectifs réduits par rapport à ce qui était initialement prévu et avec des retards dictés par l’urgence Covid et des reports d’autorisations dus à la bureaucratie. L’entreprise italo-suisse qui a repris la fonderie d’Alcoa qui, également à Portovesme, produit de l’aluminium primaire à partir de la transformation de l’alumine. Pour relancer les usines à l’arrêt depuis 2012 (lorsque les cellules d’électrolyse étaient éteintes et que l’usine produisait en moyenne 150 000 tonnes d’aluminium primaire pour lingots et billettes par an), le groupe mène un plan d’intervention d’environ 150 millions d’euros entre ressources publiques et privées. Environ 150 personnes travaillent déjà dans la zone industrielle, mais lorsqu’elle sera pleinement opérationnelle, environ 400 unités de travail ont été estimées.



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