Le testament du couturier français Pierre Cardin, présenté par son neveu Rodrigo Basilicati-Cardin, a été déclaré invalide par le tribunal. Pour Basilicati-Cardin, qui se considère comme l’héritier de toute la fortune de son oncle et aussi comme le a repris le successeur de la maison de coutureil s’agit d’un revers majeur puisque d’autres litiges juridiques dépendent du verdict.
Le testament déposé a été déclaré invalide par la cour d’appel de Paris le 25 janvier, comme l’a annoncé la semaine dernière l’agence de presse française AFP après avoir pris connaissance du verdict. Le testament n’a donc pas été rédigé par Pierre Cardin, décédé en décembre 2020 à l’âge de 98 ans.
Le pionnier français du prêt-à-porter, connu pour ses silhouettes déstructurées et ses effets géométriques, est resté sans enfant. Sa succession comprend au total 22 héritiers, dont son (petit) neveu et ses nièces.
Basilicati-Cardin a accédé au poste de directeur général de la maison de couture en 2018 et également au poste de PDG en novembre 2020. Il fait référence à un testament manuscrit de son oncle retrouvé au domicile du défunt en juillet 2022 et daté du 10 novembre 2016.
Selon le tribunal, dans le document de onze lignes, les initiales « PC » apparaissent sur la dixième ligne et ne peuvent donc pas être considérées comme « ajoutées postérieurement à ce qui a été écrit », rendant ainsi le testament invalide.
« On ne peut donc pas conclure à l’existence d’une signature sur le document en question (…), ce qui exclurait le transfert de propriété », précise le jugement.
Cardin laisse derrière lui une vaste fortune : une holding et des filiales, de nombreuses licences, marques et biens immobiliers, notamment à Paris et dans le département français du Vaucluse.
Le patrimoine du groupe est estimé entre 750 et 800 millions d’euros, selon l’offre de rachat, a indiqué à l’AFP Jean-Louis Rivière, l’avocat des petites-nièces du créateur. Les nièces, soutenues par la majeure partie de la famille Cardin, militent pour la vente du groupe Cardin et se plaignent d’une « tentative de pillage de l’héritage ».
Cet article traduit a déjà été publié sur FashionUnited.fr. Traduction et édition : Pia Schulz