Stupéfiants, record de saisies de cocaïne (+ 47 %). Boom de la drogue du viol


Celui de la cocaïne est un fleuve en crue : de plus en plus grossi, impétueux, imparable. Avec mille flux, maintenant partout. La consommation de drogues, en général, est toujours plus élevée. La pandémie avait ralenti cette tendance. Mais le rapport de la direction centrale antidrogue du département PS dirigé par Lamberto Giannini dresse un tableau impressionnant. Les données de 2021 sont toutes en hausse. De « nouveaux modèles économiques » se développent dans les affaires criminelles des trafiquants de drogue. La dimension numérique du processus pénal est accentuée. Un scénario sans limite, de plus en plus menaçant.

Le boom des saisies

« 2021 a vu une reprise forte et croissante des importations de médicaments dans les lieux de stockage et, surtout, vers les pays de destination finale », indique le document présenté par le chef adjoint du département PS, Vittorio Rizzi, et le directeur de l’Antidroga Antonino Maggiore. « Les données sur les saisies de drogue, en revanche, montrent une augmentation évidente des volumes globaux par rapport à l’année précédente : de 59 tonnes trouvées en 2020, elles sont passées à 91 tonnes en 2021, avec une augmentation en pourcentage de 54,04 %, ce qui, en raison d’une augmentation significative des saisies de cocaïne et de dérivés du cannabis, représente le quatrième résultat le plus élevé depuis 2000 ».

Commerce illimité de « poudre blanche »

La consommation et la vente de cocaïne sont donc une question prioritaire. Très alarmant. « Le détail des augmentations signale un nouveau record de saisies de cocaïne », lit-on dans le rapport. «Après l’exploit de 2020, dans lequel les volumes avaient atteint 13,6 tonnes, ils atteignent le quota de 20,07 tonnes, un jalon absolu sans précédent dans le passé. Le pourcentage d’augmentation par rapport à l’année précédente, qui avait déjà marqué une hausse considérable par rapport à 2019 (+ 64,25 %) et 2018 (+ 127,76 %), est de 47,66 % ». Pour l’anti-drogue c’est une « tendance vertigineuse »

L’Italie au centre du trafic

En ce qui concerne la cocaïne, notre pays n’est pas seulement une destination pour la livraison, la commercialisation, le commerce et la consommation. A partir de 2020, il est désormais confirmé « une » nouvelle « route méditerranéenne qui, après s’être arrêtée dans les ports nationaux (Gioia Tauro, tout d’abord) » permet « aux groupes criminels ethniques, en particulier les Albanais et les Serbo-Monténégrins, de transférer la drogue vers les ports de « la région des Balkans, de la mer Égée et de la mer Noire ». Ainsi « un scénario opérationnel » émerge où l’Italie est devenue « une plaque tournante et un passage vers d’autres marchés de consommation de drogue ». Sont en jeu « les organisations criminelles balkaniques, capables d’établir des relations étroites avec les cartels criminels de producteurs et les associations plus structurées du crime indigène ».

Drogue du viol : les enlèvements triplés

Parmi les drogues synthétiques en Italie, il y a un boom des saisies de la soi-disant « drogue du viol », triplé par rapport à 2020. « Le solde des saisies de substances liquides augmente par rapport à ceux concernant les quantités en dose ou en poudre – lit – les saisies de Gbl s’élèvent à environ 90 litres et plus de 5 litres de Ghb, deux puissants sédatifs dissociatifs, tristement connus pour leur usage comme « drogues du viol » ». Il s’agit de substances « remises au premier plan de l’actualité pour la découverte d’un vaste phénomène de trafic de drogue perpétré par l’intermédiaire de sites de vente en ligne, qui a conduit à un triplement des saisies par rapport à l’année précédente ». Le rapport montre que 32 nouvelles substances psychoactives ont été identifiées, dont cinq n’ont jamais été identifiées auparavant en Italie. Produit dans le but d’échapper aux contrôles car ils ne figurent pas dans les tableaux internationaux.



ttn-fr-11