«Il apparaît essentiel de poursuivre, dans le cadre d’un dialogue constant et transparent avec la Commission européenne et en collaboration avec les autorités locales, l’activité de définition des critères techniques permettant de déterminer l’existence de rareté de la ressource naturelle, consciente que seul sur la base des résultats de cette enquête, en accord avec la Commission européenne et les autorités locales, il sera possible de réorganiser le secteur de manière organique et structurelle ». C’est l’un des passages des conclusions contenues dans la lettre par laquelle le gouvernement Meloni a répondu à l’avis motivé émis par la Commission européenne dans le cadre de la procédure d’infraction pour les appels d’offres échoués pour les concessions de plages. La thèse de l’exécutif est confirmée : pour l’instant, pas d’appel d’offres car la ressource naturelle ne manque pas, il y a donc suffisamment de plages libres pour éventuellement être mises à la disposition de nouveaux opérateurs. Disponibilité pour réorganiser le secteur et donc procéder aux appels d’offres uniquement en phase deux.
Une fois que des données complètes auront été acquises sur l’existence ou non de ce que l’on appelle la « rareté » – telle est la thèse du gouvernement – le législateur devra « identifier les critères qui doivent éclairer les procédures de mise en concurrence accessibles au public ». Même sur ces aspects, le partage des autonomies territoriales et de la Commission européenne devra être acquis ». D’ici 4 mois, le gouvernement s’engage à conclure une première discussion avec les Régions concernant la détermination des critères. À ce stade, « les résultats de l’activité préliminaire et consultative seront soumis à la Commission pour procéder ensuite à l’adoption des mesures réglementaires visant à réorganiser le secteur ». DANS ce contexte, et en attendant ces démarches, selon le gouvernement, la prolongation technique (jusqu’à fin 2025) sanctionnée par la loi sur la concurrence 118/2022 reste valable pour des « raisons objectives » qui empêchent la conclusion des appels d’offres pour le renouvellement de la concession. Ces motivations devront toutefois être déclinées par les pouvoirs adjudicateurs « sous le contrôle du juge administratif », également en fonction de « la situation particulière du territoire de référence ». Une tentative – aussi énigmatique et abstraite soit-elle – pour éviter de risquer un affrontement ouvert avec le TAR.