Le président Azzurri: « …Et personne ne doit le faire avec moi. Spalletti est super, mais la liberté est incommensurable. L’important est d’être reconnaissant »
Un jour, tout à coup, il semble avoir reculé d’un an, quand un mois après la fin du dernier championnat, Aurelio De Laurentiis semblait sur le point de forcer la séparation de Luciano Spalletti. Il lui avait montré la porte, d’une manière pas trop voilée. « Si et quand il veut partir, nous nous serrerons la main et rien ne se passera. » D’un autre côté, la première saison s’est terminée avec des hauts et des bas. Les éliminations des coupes étaient trop nettes, tout comme l’effondrement structurel de l’effectif qui dans la partie finale avait fini par évincer Napoli de la course au titre. Globalement, le travail du coach était jugé appréciable, une éventuelle exonération aurait été mal absorbée dans la politique de réduction de la masse salariale. Désormais les prérogatives sont profondément différentes, après la victoire du troisième championnat, pourtant frictions et frictions sont réapparues, peut-être irrémédiablement.
Dernière réunion
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Cependant, le conditionnel est toujours de mise, dans l’analyse d’une relation qui s’est usée dans le moment le plus impensable. Selon toute vraisemblance, il y aura une autre rencontre, la définitive, avec Spalletti. Dans un endroit plus réservé, peut-être dans le calme que peuvent assurer les murs de Castel Volturno. L’entraîneur a été brûlé par le traitement qu’il a reçu, par rapport à une étape aussi importante. Il se serait attendu à un appel pour discuter d’un nouveau contrat, avec une reconnaissance tant en termes de durée que de salaire, supprimant la pénalité de 8 millions en cas de démission. Un montant encore plus élevé que les gains des deux dernières saisons, fortement contraignants. Au lieu de cela, sans même en parler, De Laurentiis lui a communiqué par e-mail qu’il avait exercé l’option de renouvellement unilatéral, dans les jours précédant le match à l’extérieur à Udine. Un geste qui a pris le coach par surprise, car il sentait sa confiance défaillir, sans s’expliquer. Penser à l’avenir avec une seule année garantie qu’il considérait comme un paradoxe, la déception de n’être resté que sixième pour l’engagement parmi ses collègues de Serie A l’a encore plus aigri. Le dîner de la semaine dernière était interlocutoire, le président a contesté sa sortie des tasses et en public il n’a pas trop dit. Et hier, en marge de la remise des médailles célébrant le troisième championnat, les mots de De Laurentiis ont un goût d’adieu : « Spalletti est un champion et les champions doivent trouver un terrain pour s’exprimer au mieux, il l’a trouvé avec nous et tout a fonctionné. Mieux si à Naples? Sans aucun doute, mais dans la vie la liberté est un bien incommensurable et inestimable, il ne faut couper les ailes à personne, car personne ne doit le faire avec moi. Nous devons rester connectés. L’important est d’être reconnaissant envers ceux qui vous ont donné et ceux qui ont reçu. Celui qui a donné a donné, celui qui avait eu, scurdammoce o’ passat simm et Napul paisà”.
Scénarios
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Les perspectives de rupture appellent à la réflexion. Et les discussions sont déjà engagées, entre rêves et envies. Les profils internationaux appartiennent à la première catégorie. Klopp est la merveilleuse pensée basée sur une estime mutuelle jamais cachée et consolidée au fil du temps : les premiers contacts remontent à 2013. Benitez, qui se verra effectivement confier le banc cet été-là, serait le retour suggestif. Ensuite, il y a Conte, défini il y a cinq ans comme « le colonel parfait pour faire respecter les règles ». Cette liste comprend également De Zerbi, blindé par Brighton avec une clause de 13 millions. Les autres pistes concernent Italiano et Gasperini, deux figures capables de valoriser la force des idées, issues de la philosophie du football moderne et offensif.
20 mai 2023 (changement 20 mai 2023 | 01:02)
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