Spalletti à la recherche de Bellingham Azzurri : toutes les idées de l’entraîneur pour l’Italie

Le coach recherche des joueurs techniques avec le tir. Bonaventura, le test Tonali, l’idée Berardi ou Zaniolo depuis l’aile

De notre correspondant Fabio Licari

-Florence

Il n’est pas vaniteux de dire que Bonaventura est « notre Bellingham ». Tout simplement parce que Bellingham est devenu à vingt ans le symbole mondial d’un rôle, de milieu-attaquant, qui a remplacé le classique 10, de meneur de jeu-gardien derrière les deux attaquants. Heureux ceux qui l’ont : le Real Madrid et l’Angleterre que nous défions à Wembley. Personne ne peut se rapprocher de sa grandeur, mais l’Anglais relance l’un des rôles les plus compromis par l’évolution du football, dont on ne peut se passer, ne serait-ce que pour le charme qu’il dégage. Également pour Spalletti.

de Jack à Robi

La discussion sur le 10 est née en parlant de la convocation (pas si) surprenante de Bonaventura « qui a du tir, des incursions, des buts, une gestion totale du ballon », comme Pellegrini, désormais blessé. Une discussion liée au football fluide dans lequel le 4-3-3 se transforme en 4-2-3-1 lorsque le milieu offensif coupe vers le centre, sans être enfermé par la tactique. Au final, les interprètes comptent, pour citer Spalletti : « Le 4-3-3 ou le 4-2-3-1 est une chose facile à faire, on est plus offensif, il y a dix mètres de différence. Ensuite, avoir entre les dire quelqu’un comme Perrotta ou avoir Del Piero ou Baggio, c’est différent. » Baggio qui à Bari, lors de la finale pour la troisième place d’Italia 90 avec les Anglais, a marqué au terme d’une prestation monstrueuse. Mais qui sait quand naîtra quelqu’un comme Baggio.

tonali-frattesi

Par rapport au passé récent, quelque chose est en train de changer. L’Italie ne manque pas d’interprètes potentiels pour ce rôle. Lors des deux premières sorties, l’entraîneur a confié la tâche à Tonali, en réalité un polyvalent qui a juste besoin de retrouver l’autorité de Milan, puis à Frattesi, qui en termes d’insertions, de physique et d’attitude est le plus proche de l’exalté de Perrotta. par Spalletti à Rome, un « faux milieu offensif » qui a vidé les défenses. Il y aurait aussi Pessina, qui cependant à Monza revient vers le milieu de terrain, et ne semble en aucun cas être au centre des pensées de Spalletti qui l’a laissé chez lui.

Baldanzi et les dessous

Plus que toute autre chose, c’est dans le vivier de jeunes que l’on peut puiser. Baldanzi, un très vrai 10 d’une autre époque, serait le premier de la liste. Casadei est sous observation, parfait pour le maillot 8 raider, avec un physique puissant et un sens du but. Ainsi Miretti, aujourd’hui pourtant aux prises avec une crise d’identité. Deux autres suggestions de Monza : Vignato, qui dans les années 70 aurait joué à 10, et Colpani, 24 ans, un ancien jeune joueur, mais dans ce rôle entre les lignes, il est une merveille.

du groupe

Le 10 peut aussi se retrouver sur l’aile aujourd’hui. Pas comme après Sacchi, lorsque Savicevic est devenu l’ailier du 4-4-2 et que même Zola et Baggio ont eu du mal à s’intégrer. D’une manière plus naturelle. Berardi, toujours concentré et doté du sens du jeu collectif, Zaniolo (pour Mancini un milieu d’insertion), Zaccagni lui-même avec les tirs et les mouvements d’un milieu offensif, peuvent donner un 10 de sens à leur aile. Pafundi pourrait arriver du futur, pour l’instant mystérieusement hors de combat à Udine. Nous n’avons pas Bellingham mais, s’il peut nous relever, aucune équipe nationale ne le fait





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